Bruxelles part en guerre contre les sites internet des compagnies aériennes

A l'issue d'une enquête menée par Bruxelles, près de la moitié des sites des compagnies présenteraient des irrégularités et une informations trompeuse pour el consommateur. La France ne fait pas partie des bons élèves.

Après avoir testée quelques 447 sites de ventes de billets d'avions en vérifiant notamment si le prix final d'un billet était affiché d'emblée sur le site - avec les coûts supplémentaires comme les taxes d'aéroport, de réservation ou de cartes de crédit - et si les conditions attachées aux offres spéciales étaient clairement indiquées, la Commission de Bruxelles dresse un constat sévère.

Selon Bruxelles, une enquête menée en septembre relève que " plus de 50 % des sites Web des compagnies présentent des irrégularités, en particulier en matière d'affichage des prix, de lisibilité des contrats et de clarté des conditions ".

En effet, selon les premiers constats, 226 des sites examinés ont recours à la publicité mensongère ou à des pratiques contraires aux règlements européens de protection des consommateurs. La Commission, qui a rendu publique son enquête aujourd'hui, estime que la situation est particulièrement critiquable en Belgique: 46 des 48 sites internes visités présentaient des irrégularités.

Mais la France ne sort pas indemne non plus de cette enquête. 13 sites sont épinglés sur les 31 examinés. En outre 9 sites italiens sur 11 ont été critiqués, et 7 sites espagnols sur 11. En revanche l'Autriche ou Chypre ont fait un sans faute, selon les enquêteurs.

"Les chiffres démontrent qu'il y a un problème majeur dans cette industrie", fustige la commissaire européenne à la Consommation Meglena Kuneva. "J'envoie un avertissement fort aux entreprises pour qu'elles prennent des actions rapides et mettent de l'ordre", a-t-elle déclaré, en leur accordant un sursis jusqu'à fin janvier. Ensuite elle a prévenu qu'elle n'hésiterait pas à publier les noms des compagnies fautives et elle n'exclut pas des sanctions légales qui pourraient aller jusqu'à la fermeture des sites concernés.

Une enquête similaire avait été menée le mois dernier en Espagne. Sept des douze sites examinés avaient alors présenté des déficiences. Il s'agissait notamment des sites de Ryanair, Vueling, Iberia et Spanair.

Les compagnies low cost qui, du fait de leur modèle économique, ne comptent pratiquement que sur leur site Internet pour commercialiser leurs billets pourraient être particulièrement pénalisées en cas de sanctions sévères.

En revanche, cette enquête ne semble pas concerner les sites spécialisés dans le voyage revendant des billets d'avions. Nombre d'entre eux sont passés depuis cette année à l'affichage de prix toutes taxes comprises pour éviter les litiges avec leurs clients.

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