C'est la première fois que Total le dit officiellement: il n'a pas vocation à rester dans Sanofi-Aventis. Le major pétrolier qui détient 13,1% du capital de Sanofi-Aventis bénéficie depuis début janvier, en vertu de la loi de finances pour 2007, d'une fiscalité allégée s'il cède ses titres. Total n'est pas le seul dans cette situation. L'Oréal qui détient 10,6% du capital l'est également.

La vente de ces actions serait loin d'être anodine. Elle permettrait au pétrolier français d'empocher 11 milliards d'euros de cash. Dans un secteur où les investissements sont une donnée importante, une telle manne financière serait plus qu'opportune.

Pour Sanofi-Aventis, un tel afflux de titres présente un risque. Il explique sans doute en partie la sous-valorisation de l'action. Avec une capitalisation boursière qui représente 12 fois les bénéfices nets, le groupe pharmaceutique est fortement décoté par rapport à ses pairs qui se traitent 17 fois les résultats.

Ce n'est pas la seule explication. Le marché doit encore être rassuré sur le Plavix sur le marché américain, sur l'approbation d'Accomplia aux Etats-Unis et sur les produits en stade avancé de développement, ce qui devrait intervenir au cours de l'année 2007.