Renault-Nissan réitère son intérêt pour un partenaire américain

Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan, a une nouvelle fois réaffirmé son intérêt pour élargir son partenariat avec un contructeur américain, après l'échec de ses négociations avec General Motors. Nissan s'attend à une baisse de près de 4% des ventes automobiles américaines totales. Une prévision nettement plus pessimiste que celle de la plupart des analystes.

L'alliance des constructeurs automobiles français et japonais Renault-Nissan a réitéré dimanche soir son intérêt pour élargir son partenariat à un constructeur américain. "Un membre nord-américain fait sens. Il y a un partenaire asiatique et un partenaire européen", a déclaré le patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, cité dans un communiqué diffusé au salon automobile de Detroit, qui a ouvert ses portes dimanche.

"Mais cela doit aller beaucoup plus loin que cela, nous devons étudier les synergies. Et cela ne marchera que si les trois parties sont d'accord à 100%", a-t-il ajouté. "Les actionnaires attendent d'une compagnie qu'elle se développe. Elargir notre alliance est probablement plus une bonne occasion qu'autre chose, mais cela demandera un engagement de notre part et de tout nouveau partenaire", a estimé le patron de Renault-Nissan.

"Nous devons nous assurer que les bienfaits soient plus importants que les risques", a également averti le PDG.
Renault-Nissan a mené l'été dernier des discussions avec General Motors en vue d'une alliance à trois, mais les négociations ont achoppé. Le groupe franco-européen a depuis fait savoir qu'il était intéressé par un partenaire américain.

Par ailleurs, les prévisions de Nissan sur le marché américain ne sont guère encourageantes: depuis Détroit, le constructeur japonais a déclaré dimanche s'attendre à une baisse de près de 4% des ventes automobiles américaines totales en 2007, une prévision plus pessimiste que celles de la plupart des analystes et concurrents du constructeur japonais.

Les ventes de voitures et de 4x4 aux États-Unis ont diminué de 2,6% en 2006 à 16,6 millions d'unités, conséquence de la flambée des prix à la pompe et d'une baisse du nombre de promotions chez les concessionnaires. Les analystes du secteur et les dirigeants des constructeurs réunis au salon automobile tablent sur une baisse plus légère, voire sur un marché stable, à 16,4-16,5 millions d'unités cette année.

Mais Dominique Thormann, vice-président senior de Nissan Amérique du Nord en charge des finances, a souligné que le groupe japonais se montrait plus prudent au vu du ralentissement tendanciel observé dans les derniers chiffres mensuels de ventes et de l'atterrissage du marché américain de l'immobilier.

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