Zone euro : les prix montent, l'inquiétude des patrons aussi, mais le chômage recule

Les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté sur un an de 2,6% à fin octobre, soit la plus forte inflation depuis deux ans. Parallèlement, le moral des chefs d'entreprise européens s'est dégradé plus fortement que prévu en octobre. En revanche, le chômage recule à un point bas historique.

Que se passe-t-il dans la zone euro ? Les indicateurs qui tombent ce vendredi ont de quoi inquiéter les économistes mais aussi les marchés qui scrutent ce que pourrait décider la Banque centrale européenne (BCE) après la Fed américaine ce soir.

En effet, l'Office statistique européen Eurostat révèle ce mercredi que les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté de 2,6% en octobre en glissement annuel. Un chiffre supérieur aux attentes. C'est la plus forte inflation depuis deux ans. De quoi inciter la BCE à ne pas baisser ses taux voire à les relever, à la différence de la Fed.

Le mouvement s'accélère car le mois dernier, la hausse des prix à la consommation dans la zone euro avait été de 2,1%, après 1,7% en août, dépassant pour la première fois depuis un an l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), qui vise une inflation en dessous mais proche de 2% sur le moyen terme.

Si l'inflation augmente tant, c'est à cause des prix de l'énergie qui s'envolent, notamment en Allemagne - les autorités y sont furieuses contre les grands acteurs du secteur comme E.ON et RWE qui rétorquent ne faire qu'appliquer les prix du marché - tout comme ceux des denrées alimentaires.

Et tous les pays (c'est un peu moins vrai en France cela dit) sont concernés. Ainsi, ce mercredi, on apprend que le rythme de l'inflation s'accélère en Italie avec, à fin octobre, une progression de 2,1% et de 0,4% sur le mois, la plus forte hausse depuis juillet 2005. La barre des 2% n'avait plus été atteinte depuis septembre 2006

Dans le même temps, la Commission européenne annonce que le moral des chefs d'entreprise dans la zone euro s'est dégradé plus fortement que prévu en octobre, l'indice tombant de septembre à octobre de 1,08 à 0,87 contre 1,03 attendu par les experts.

La baisse du moral des dirigeants d'entreprises résulte principalement d'une appréciation moins bonne des tendances de la production observées ces derniers mois, souligne Bruxelles qui indique toutefois que le niveau de l'indice reste élevé.

Un (gros) point positif tout de même aujourd'hui dans la zone euro : le taux de chômage qui recule en septembre, à 7,3% contre 7,4% en août, et atteint ainsi son plus bas niveau historique, selon Eurostat qui a revu en hausse les chiffres du mois d'août (6,9% précédemment) comme des mois précédents, en raison de la révision des méthodes de calcul du chômage de l'Allemagne, désormais harmonisées avec celle utilisée par les autres Etats membres.

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