Luc Chatel plaide pour plus de concurrence

Lors de la conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat, le secrétaire d'Etat à la Consommation a estimé que "la réforme de la loi Galland en direction du triple net donnera davantage de marges de manoeuvre aux distributeurs et producteurs".

L'intervention de Luc Chatel lors de la conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat qui se tient en ce moment au ministère des finances risque fort de décevoir les distributeurs. Le secrétaire d'Etat à la Consommation, qui a transmis son projet de loi pour avis au Conseil d'Etat, a in fine maintenu la teneur de son texte: point de négociation des tarifs des fournisseurs, il s'en tiendra au triple net, c'est à dire un assouplissement du calcul du seuil de revente à perte. Un assouplissement qui, dit-il, a déjà porté ses fruits. "Les réformes engagées depuis 2005 ont permis de baisser les prix de 3,2% des produits de grande marque et de restituer 2,5 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux consommateurs", précise-t-il.

Soit. Mais, depuis cet été, les distributeurs militent pour plus de souplesse encore. "La meilleur réponse à la hausse des prix, c'est l'intensification de la concurrence en travaillant sur l'encadrement des pratiques commerciales", leur répond Luc Chatel devant les représentations syndicales. La réforme de la loi Galland en direction du triple net donnera davantage de marges de manoeuvre aux distributeurs et producteurs, a-t-il ajouté. En clair, à tous les distributeurs, Michel-Edouard Leclerc en tête, qui plaident pour supprimer les marges arrière et négocier les tarifs des fournisseurs, le secrétaire d'Etat à la consommation répond non.

Le gouvernement qui compte améliorer le pouvoir d'achat des français n'en néglige pas pour autant le risque d'inflation liée à la hausse des matières premières agricoles et à la flambée des tarifs des fournisseurs de produits de grande consommation. "Nous avons appelé l'ensemble des professionnels à agir de façon responsable pour modérer toute répercussion sur le prix final. En effet, les hausses de prix de certaines matières premières ne doivent pas servir de prétexte à des hausses systématiques", assure Luc Chatel.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.