Total : Desmarest ne voit "aucune difficulté" pour que Margerie lui succède

Le PDG de Total Thierry Desmarest affirme qu'il n'y a "aucune difficulté" pour que l'actuel numéro deux du groupe, Christophe de Margerie, prenne les rênes de Total le 14 février comme prévu, malgré les difficultés judiciaires auxquelles il doit faire face.

Invité sur la radio BFM, le PDG de Total Thierry Desmarest a affirmé ce vendredi qu'il n'y a "aucune difficulté" pour que l'actuel numéro deux du groupe, Christophe de Margerie, prenne les rênes de Total le 14 février comme prévu, malgré les difficultés judiciaires auxquelles il doit faire face.

"Il n'y a aucune difficulté à ce que, comme il en a déjà retenu le principe, le conseil (d'administration de Total) le nomme directeur général dans quinze jours", a déclaré Thierry Desmarest. "Je suis président directeur général depuis douze ans. Il faut apporter du sang neuf. Christophe de Margerie a toutes les qualités pour devenir directeur général de Total", ajoute-t-il.

Christophe de Margerie, 55 ans, actuellement directeur général de l'exploration production de Total, doit être nommé directeur général du groupe le 14 février, soit deux jours après l'ouverture du procès du bateau Erika, qui a fait naufrage en décembre 1999 sur les côtes françaises. Thierry Desmarest, 61 ans, conservera la seule fonction de président du conseil d'administration.

Or, en octobre, Christophe de Margerie a été mis en examen pour complicité d'abus de biens sociaux et complicité de corruption d'agents publics étrangers dans le cadre du dossier parisien de l'affaire "pétrole contre nourriture" en Irak. Deux autres enquêtes ont été ouvertes dernièrement contre Total par le parquet de Paris, concernant des soupçons de corruption en Iran et au Cameroun.

Autant dire que pour certains sa nomination est loin d'être une affaire bouclée. Selon les informations parues dans La Tribune du 18 janvier, les critiques ne cessent de grandir de la part du monde patronal qui juge "impossible de le nommer à un poste si important". Même s'il occupe le poste opérationnel le plus important du groupe, qu'il a toute la confiance de Thierry Desmarest, et qu'il a toute la légitimité interne, Christophe de Margerie, mal connu des milieux d'affaires et du monde politique, parait bien effacé pour occuper une présidence aussi prestigieuse.
D'autant que la présidence de Total suscite des convoitises et que le groupe pourrait être l'objet d'une OPA.

De fait, lors des voeux aux salariés de Total, Thierry Desmarest a redit sa confiance à Christophe de Margerie et son désir de prendre du recul. Mais, en privé, il a confié à des proches: "s'il faut rester pour préserver le groupe, je le ferai. "

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