Le déficit des paiements courants français persiste

Alors qu'il avait été supérieur à sa moyenne en octobre à 4,9 milliards d'euros, le déficit des paiements courants français a été ramené à 3 milliards d'euros en novembre. Le creusement du déficit commercial et la hausse des prix de l'énergie ont détérioré le déficit des paiements en 2006.

Un simple retour à la normal. Le solde de la balance des transactions courantes françaises s'est amélioré en novembre avec un déficit de 3 milliards d'euros, contre 4,9 milliards en octobre, en données révisées et corrigées des variations saisonnières. "Le déficit de novembre revient en ligne avec la tendance de long terme du déficit, alors que le mois de novembre l'avait dépassée", indique Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas.

"Le déficit pour l'année 2006 devrait atteindre 34 milliards d'euros, soit 1,9% du PIB, contre 27 milliards en 2005 (1,6% du PIB)", ajoute l'économiste. Une détérioration attribuable en grande partie à la hausse du déficit de la balance commerciale et à une hausse des prix de l'énergie. "Du coup, nous nous attendons à un recul du déficit en 2007", indique Dominique Barbet.

Sur 11 premiers mois de l'année 2006, le déficit des échanges de biens a atteint 24,1 milliards contre 23,4 milliards sur la même période en 2005, dans un contexte de "forte hausse" de 10% des exportations et des importations (+9,5%). Le déséquilibre des échanges de services hors voyages sur les onze mois s'établit à -4,5 milliards, soit une dégradation de 3,5 milliards par rapport au solde des 11 premiers mois de 2005.

Bonne nouvelle, l'excédent des revenus s'élève à 15,2 milliards d'euros sur 11 mois. "La balance des revenus correspond à la différence entre les revenus générés par les investissements (et dans une moindre mesure, le travail) français à l'étranger et les revenus générés par les investissements étrangers en France", précise Alexander Law, chez Xerfi.

Certes, les investissements directs français à l'étranger restent nettement supérieurs aux investissements étrangers en France, le solde étant déficitaire de 69,1 milliards sur les onze premiers mois de l'année. Mais il n'en demeure pas moins que l'Hexagone s'est confirmé en 2006 comme la première destination de la zone euro en termes d'investissements directs étrangers (IDE). L'Hexagone est arrivé l'an dernier en troisième position mondiale derrière les États-Unis (177,3 milliards de dollars d'IDE) et la Grande-Bretagne (169,8 milliards). La France se situe encore devant la Chine (70 milliards).

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