Pierre et Vacances publiait ce jeudi ses résultats annuels pour l'exercice 2006-2007 clos fin septembre. Le groupe immobilier et de loisirs a réalisé un bénéfice net de 75,2 millions d'euros sur l'exercice, en hausse de 2,1% sur un an. Le bénéfice opérationnel courant s'est lui élevé à 105,2 millions d'euros, en hausse de 7,8%. Cette performance est en ligne avec l'objectif de 105 millions d'euros que s'était fixé le groupe.

Les activités touristiques (+11,6%) contribuent pour 61,6 millions d'euros au résultat opérationnel, et les activités de développement immobilier progressent de 5,6% à 45,2 millions d'euros. Center Parcs Europe génère un bénéfice opérationnel courant de 48,5 millions d'euros, en augmentation de 22,8%, dû à la fois à la hausse de l'activité et aux économies réalisées sur l'exercice. Déjà annoncé, le chiffre d'affaires du groupe progresse à 1,55 milliard d'euros, contre 1,41 milliard un an plus tôt.

En ce qui concerne le nouvel exercice, le groupe annonce que les réservations touristiques pour la saison hiver sont en hausse sensible. Gérard Brémond, président de Pierre et Vacances, explique qu'elles "se présentent mieux que l'an passé à la même époque". Il attend donc "une nette progression des réservations pour l'ensemble de l'hiver. Les réservations pour la saison hivernale sont ainsi en hausse de 9% pour les marques Pierre et Vacances, Maeva, Résidences MGM, Hôtels Latitudes et de 4,5% pour les Center Parcs Europe.

La tendance est moins favorable pour l'activité de promotion immobilière. Mais ce n'est pas en raison d'un éventuelle tassement du marché de l'immobilier. Les derniers programmes mis en vente ces dernières semaines se sont très bien vendus, a expliqué le groupe. En revanche, il doit faire face à un problème de stocks d'appartements à vendre en raison d'un allongement des autorisations de construction. L'enjeu pour le groupe "est de reconstituer le flux de projets" après un exercice 2006/07 particulièrement chargé grâce au lancement du Center Parcs de l'Ailette et de la résidence urbaine de grande capacité de Paris Tour Eiffel.

Le groupe met ce ralentissement à profit pour étudier plus activement les perspectives de croissance externe. Gérard Brémond souligne que le niveau d'endettement est exceptionnellement bas avec un ratio de dettes sur fonds propres limité à 18 %. Dans ces conditions, il ne "sera pas nécessaire de procéder à un appel au marché pour financer une éventuelle acquisition pour les projets actuellement étudiés" a expliqué le dirigeant. Mais il ne repousse pas cette possibilité "si une grosse opportunité se présente".

Enfin, en ce qui concerne le projet de Village Nature étudié conjointement avec Euro Disney, Gérard Brémond a rappelé que la décision de le concrétiser sera prise au deuxième semestre 2008. Ne cachant pas sa confiance dans la possibilité de concrétiser ce projet de village d'hébergements touristiques thématisés, le numéro un de Pierre et Vacances a indiqué que "la tendance va dans le bon sens".