Les belles augmentations passent par le bonus ou les primes

Ces éléments représentent déjà 11% du salaire annuel d'un cadre. Les entreprises parient toujours plus sur les retraites pour attirer et fidéliser les salariés.

Le salaire coûte cher aux employeurs. Ils se détournent toujours plus en faveur de la part variable. C'est par la distribution plus ou moins importante de la part variable du salaire que passent les plus fortes récompenses salariales. Dès à présent, 80% des cadres en bénéficient sous la forme d'un bonus, d'un intéressement, d'une prime ou de commissions, selon l'enquête HayGroup 2008. Ces éléments non salariaux représentent déjà 11% du salaire de base annuel soit 5200 euros. 90% des cadres supérieurs sont aussi concernés et même de 70% des non cadres. Pour les premiers, la part variable représente un bon 18% de leur rémunération, soit 16.200 euros. Pour les seconds, elle atteint 5% du salaire et 1200 euros.

Le bonus, un élément de fidélisation

Le bonus devient donc un élément de fidélisation auquel les entreprises attachent désormais la plus grande attention. A tel point que HayGroup, en 2006, constate qu'elles mettaient en place des stratégies destinées à potentialiser son utilisation. Trois groupes se distinguent. Dans le premier cas, ceux des bons élèves, qui distribuent de bons bonus, on trouve aux côtés des banques et des assurances, l'industrie et la pharmacie. Les salariés peuvent donc espérer des fins d'années qui chantent. Deuxième ensemble, les secteurs de la chimie et du pétrole ou une politique salariale dynamique compense à l'avance les maigres espoirs de bonus. Enfin, troisième groupe, les délaissés de la distribution, de la grande consommation et des services, où la prudence salariale ne laisse pas pour autant augurer des primes importantes. La chute des stock options

Lorsque Louis Gallois supprime les stock options chez EADS, c'est certes une réponse au scandale déclenché par les délits d'initiés, mais c'est aussi une décision allant dans le sens général des stratégie des entreprises. 65% d'entre elles offraient des plans de stock options en 2000. Elles ne sont plus que 51% en 2007, selon HayGroup. Leur fiscalité peu incitative conduit les employeurs à les remplacer par des distributions d'actions gratuites. Ignorées en 2005, elles sont adoptées par 13% des entreprises en 2006 et par 20% en 2007. Ce chiffre devrait être supérieur l'an prochain.

Les retraites d'entreprise sont en faveur

45% des entreprises disposent de retraites d'entreprise supplémentaires. Ce chiffre est en hausse de 7% en un an. A côté, 16% ont mis en place un Perco (Plan d'Epargne pour la Retraite Collectif) et 21% envisagent de franchir le pas. Ces dispositifs sont, à n'en pas douter, un outil de fidélisation parfait, tant les salariés se soucient de préparer leur vieillesse et s'inquiètent de la déchéance des systèmes collectifs.

Non cadres et cadres relèvent d'abord de régimes à cotisation définies, à respectivement 17 % et 25 %, indique HayGroup en 2006. Ce sont des retraites où les cotisations payées sont connues mais non pas les prestations qui seront versées après 65 ans. Cadres et non cadres bénéficient très rarement, 1 % d'entre eux, de retraites à prestations définies où ce sont les pensions de retraite versées qui sont calculées à l'avance. Les cotisations de l'employeur s'ajustant au fil du temps. Les cadres supérieurs sont plus nombreux à bénéficier de retraite d'entreprises. Ils sont 11% à relever de régimes à prestations définies et 21% a recevoir une retraites à cotisations définies.

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