La faiblesse du yen face à l'euro au menu de l'Eurogroupe lundi

Les ministres des Finances des 13 pays de la zone euro se réunissent lundi soir à Bruxelles pour débattre de la situation économique, sur fond de faiblesse persistante du yen face à l'euro. La devise japonaise est tombée jeudi à son plus bas niveau historique face à la monnaie européenne.

La question des taux de changes "sera certainement abordée lundi soir", lors de la réunion de l'Eurogroupe, indique-t-on dans l'entourage de Jean-Claude Juncker, son président et par ailleurs Premier ministre luxembourgeois. Les ministres des Finances des 13 pays de la zone euro se réunissent à Bruxelles pour débattre de la situation économique alors que la devise japonaise est tombée jeudi à son plus bas niveau historique face à l'euro, à 159,61 yens pour un euro.

Jean-Claude Junker fera un compte-rendu du G7 Finances d'Essen (Allemagne) qui s'est tenu voici deux semaines, et où les pays européens présents (Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie) avaient obtenu des gages du Japon pour une remontée du yen. Mais malgré ces manifestations de bonne volonté japonaises, et la hausse des taux d'intérêt de la Banque du Japon mercredi, le yen ne s'est pas redressé. La déclaration jeudi du gouverneur de la Banque du Japon, Toshihiko Fukui, qui a indiqué qu'il souhaitait relever les taux d'intérêt "graduellement et le plus possible", ne semble pas non plus avoir eu d'effet sur les marchés.

Mardi les ministres des Finances, réunis à 27 cette fois, examineront les programmes économiques à moyen terme des pays de l'UE, sur lesquels la Commission a déjà rendu ses évaluations. La Pologne devrait se voir rappeler la nécessité de faire davantage d'efforts pour réduire son déficit public, toujours excessif au regard du pacte de stabilité et de croissance. La Commission prévoit un déficit public de 4,0% du PIB en 2007, puis 3,9% en 2008, se montrant nettement moins optimiste que Varsovie, qui table sur 3,4% et 3,1%. L'UE devrait lui redemander de corriger son déficit d'ici fin 2007.

Enfin, la présidence allemande, soutenue par la France, voudrait que les ministres appuient politiquement les travaux de leurs experts sur l'harmonisation de l'assiette de l'impôt sur les sociétés, engagés depuis deux ans maintenant. Mais le Royaume-Uni et l'Irlande s'y opposent, hostiles à cette harmonisation fiscale qui requiert l'unanimité des 27. Pour tenter de faire avancer les choses, le dossier devrait "remonter" au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement lors de leur sommet des 8 et 9 mars à Bruxelles.

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