Le groupe industriel italien a clos l'an dernier, pour la première fois depuis 2003, un exercice en perte. Pirelli a en effet inscrit une perte nette de 1,167 milliard d'euros l'an dernier, étant plombé par une rectification à la baisse de 2,1 milliards d'euros la valeur de sa participation dans le holding contrôlant Telecom Italia.
En 2005, Pirelli avait dégagé un bénéfice de 327 millions d'euros et de 251 millions l'année précédente.

La baisse de la valeur de son investissement dans Telecom Italia n'a pu être que partiellement compensée par la vente de 38,9 % de sa filiale de production de pneumatiques (Pirelli Tyre) et de sa participation dans la banque Capitalia.

Surtout, Pirelli semble être prêt à clore définitivement le chapitre Telecom Italia. "Au sujet de la participation dans Olimpia [le holding financier contrôlant 18 % de Telecom Italia, NDLR], le conseil d'administration a donné mandat au Président [Marco Tronchetti Provera, NDLR] d'explorer toutes les options, sans exclure la cession de la participation, pour la meilleure valorisation stratégique de cet actif dans l'intérêt de tous les actionnaires" annonce la société dans un communiqué publié lundi soir.

Détenant 80 % d'Olimpia, Marco Tronchetti Provera n'envisageait jusqu'ici au mieux que de céder moins de 30 % d'Olimpia et donc d'en conserver le contrôle.

Vendredi dernier, Telecom Italia, dirigé par Guido Rossi, a présenté un nouveau plan industriel, prenant ses distances de Pirelli et prévoyant une réduction du dividende versé jusqu'ici aux actionnaires ce qui diminuera les recettes perçues par Pirelli via le holding Olimpia.

Ces dernières semaines, le groupe avait fait état de contact avec notamment l'espagnol Telefonica pour lui vendre une part d'Olimpia, tout en maintenant "dans des mains italiennes" son contrôle.