Dow Chemical a publié ce jeudi un bénéfice net en baisse de près de 20% mais conforme aux attentes sur les trois premiers mois de l'année, pénalisé par un recul de ses ventes en volume en Amérique du Nord et un ralentissement de la demande dans la chimie de base. Le premier chimiste américain a en outre souffert de comparatifs désavantageux après avoir bénéficié l'an dernier d'une forte hausse de ses revenus de licences.

Une forte augmentation de ses volumes livrés en Asie-Pacifique, en Amérique latine et en Europe n'a pas suffi à compenser un recul de 8% en Amérique du Nord, premier marché du groupe. Le résultat net du premier trimestre s'est établi à 973 millions de dollars, soit 1 dollar par action, contre 1,21 milliard de dollars (1,24 dollar/action) sur la période correspondante de 2006.

Le bénéfice par action est tout à fait conforme au consensus établi par Reuters Estimates et, malgré la baisse de son résultat, Dow Chemical a annoncé une majoration de 12% de son dividende trimestriel, à 42 cents. "Le fait qu'ils aient atteint le consensus sera plutôt bien vu par le marché, et la hausse du dividende est clairement un pas dans la bonne direction, même si j'aurais aimé une politique un peu plus agressive", déclare Hassan Ahmed, analyste chez HSBC.

De son côté, le chiffre d'affaires a progressé de 3% à 12,4 milliards de dollars, mais avec une hausse de seulement 1% pour les ventes volume. Le groupe de Midland (Michigan) est confronté à une rude concurrence des chimistes moyen-orientaux qui ont un accès bon marché au pétrole et au gaz naturel.

Certains analystes souhaiteraient voir Dow Chemical optimiser sa valeur actionnariale en procédant à des rachats d'actions ou en scindant des activités. Le groupe a annoncé la semaine dernière une coentreprise en Libye, où il sera le premier groupe chimique américain à revenir depuis la levée des sanctions contre ce pays. En début de mois, il avait annoncé un accord de coopération avec Chevron Phillips Chemical dans les Amériques.