Deutsche Telekom et le grand syndicat allemand des services Verdi sont tombés d'accord mercredi sur les conditions de transfert de quelque 50.000 salariés dans sa filiale T-Service. Après une semaines d'intenses négociations, le compromis prévoit une réduction des rémunérations des personnels concernés de 6,5% contre 9% initialement prévu par la direction, ainsi que quatre heures de travail hebdomadaires supplémentaires.

En échange, la direction a confirmé qu'elle ne procéderait à aucun licenciement sec jusqu'en 2012 dans cette activité, soit un an de plus que prévu. "Les deux parties ont lâché du lest, mais nous sommes satisfaits car nous avons atteint notre but de baisser les salaires", a indiqué le directeur du personnel de Deutsche Telekom, Thomas Sattelberger à la chaîne de télévision allemande n-tv. Deutsche Telekom s'est également engagée à garder T-Service au sein du groupe jusqu'en 2010.

Confronté à une forte concurrence sur le marché allemand, qui se traduit par une chute du nombre de ses clients dans la téléphonie fixe, Deutsche Telekom cherche à réduire ses coûts et à améliorer la qualité de ses prestations. Grâce à la filialisation des services, qui doit être effective au 1er juillet, l'entreprise espère économiser entre 500 et 600 millions d'euros.

De son côté, le syndicat Verdi s'est montré soulagé par cet accord. "Nous pourrons vivre avec ce compromis", a déclaré un de ses responsables, Lothar Schröder dans un communiqué. La réduction des salaires était l'un des principaux points d'achoppement des négociations qui avaient été rompues en mai et avaient débouché sur la première grande grève chez Deutsche Telekom depuis la privatisation du groupe il y a 12 ans. Verdi devrait décider dans la journée de la fin de la grève.