Les sondeurs anticipent une vague bleue à l'Assemblée nationale

L'UMP pourrait obtenir la majorité absolue des sièges, selon les dernières enquêtes d'opinion. Le parti du président de la république organise la mobilisation, tandis que le PS dénonce les "manoeuvres" de Nicolas Sarkozy.

Les enquêtes d'opinion laissent entrevoir une vague bleue le 17 juin à l'Assemblée nationale. Que ce soit BVA, Ifop ou TNS Sofres Unilog, les instituts de sondage estiment que l'UMP, dont le candidat a remporté l'élection présidentielle le 6 mai, devraient disposer d'une majorité absolue de députés à l'issue des prochaines législatives.

Selon TNS Sofres Unilog, dont le sondage a été publié ce lundi dans le Figaro, l'UMP et ses alliés obtiendraient entre 365 et 415 sièges, le PS et ses alliés de 137 à 153 sièges et le Modem, parti créé par François Bayrou au lendemain de l'élection présidentielle, entre 2 et 10 sièges. De son côté, BVA pronostique de 317 à 381 sièges pour l'UMP, contre 151 à 200 sièges pour PS. Selon Ifop, l'UMP obtiendrait de 336 à 390 sièges contre 149 à 190 pour le parti socialiste.

Malgré cette nette avance dans les sondages, l'UMP ne crie pas victoire. Son porte-parole Luc Chatel a fait part lundi de la "volonté" du parti de mobiliser ses troupes en vue d'obtenir "une majorité forte, rassemblée et diverse" aux législatives tout en estimant que "rien n'est joué d'avance". Le Premier ministre, François Fillon, a réuni lundi les principaux dirigeants de l'UMP en vue des élections législatives. Un "groupe de pilotage" a été créé à cette occasion, qui se réunira chaque mardi matin à Matignon jusqu'aux élections. Le chef du gouvernement est par ailleurs attendu à Marseille mercredi pour le premier grand meeting de la campagne, et il devrait faire d'autres déplacements d'ici le 10 juin.

Face à la large victoire annoncée de la droite, la gauche essaye d'y croire malgré tout. "Tout est encore possible", a affirmé le porte-parole du PS Julien Dray, dimanche, estimant que "Nicolas Sarkozy et son équipe considèrent que le score de Ségolène Royal (à la présidentielle) n'était pas du tout négligeable", et que par conséquent "il y a un risque pour ces élections législatives". Pour Razzye Hammadi, président du Mouvement des jeunes socialistes, il y a "près de 200 circonscriptions où Ségolène Royal avait fait plus de 50%" à l'élection présidentielle et "150 autres où il y avait moins de trois points d'écarts". Si bien qu'"on peut gagner ces élections, c'est mathématiquement possible", a-t-il affirmé dimanche sur Canal +.

Les dirigeants socialistes ont très mal pris les initiatives d'ouverture à gauche du président de la république, en particulier la nomination de Bernard Kouchner à la tête du ministère des Affaires étrangères et européennes. Ils dénoncent des "manoeuvres" afin d'obtenir une majorité "aussi large que possible" aux législatives. Le premier secrétaire François Hollande y voit "une volonté de jeter la confusion" en faisant croire qu'il n'y a "plus de différence entre la gauche et la droite".

En attendant, les règlements de compte se poursuivent. L'ancien président de l'Assemblée nationale, le socialiste Raymond Forni, a appelé à "une refondation" du PS avec un "nouveau responsable", lundi sur la chaîne parlementaire de l'Assemblée LCP, estimant que "le temps de François Hollande" à la tête du parti socialiste est "passé".

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