Hausse de 1,95% des allocations de chômage le 1er juillet

Les syndicats de salariés, qui demandaient plus, se sont abstenus de voter cette hausse de 1,95% des allocations de chômage. Par ailleurs, un fonds "de régulation" est créé avec une partie de l'excédent budgétaire prévu cette année, "pour garantir la stabilité des prestations en cas de déficit trop fort" à l'avenir.

Les allocations des 1,67 million de chômeurs indemnisés par les Assedic seront revalorisées de 1,95% au 1er juillet, a-t-on appris ce jeudi de sources syndicales concordantes, à l'issue d'un vote au conseil d'administration de l'Unedic. Les organisations syndicales représentant les salariés se sont abstenues lors du vote, à l'inverse des organisations patronales. Alors que les finances de l'assurance chômage (Unedic) s'améliorent plus vite que prévu, la réunion du conseil d'administration a donné lieu à un bras de fer entre patronat et syndicats, émaillé par quatre suspensions de séance.

Les syndicats, qui demandaient initialement entre 2,5% et 10% selon les organisations, étaient prêts finalement à transiger à 2,3%, puis à 2,1%. Mais le patronat n'a pas souhaité aller au-delà de 1,95%. La hausse annoncée est proche de la revalorisation attendue du Smic au 1er juillet (environ 2%, cette hausse devant être officialisée lundi), le gouvernement ayant refusé de donner un coup de pouce pour aller au-delà de l'augmentation plancher fixée par la loi.

Par ailleurs, le conseil d'administration a décidé la création d'un fonds dit "de régulation" dans lequel l'Unedic entend mettre de côté un quart environ de ses excédents budgétaires, lorsqu'il y en a. La CGT a voté contre. "Sous réserve de condition de marché favorable et d'une confirmation de l'excédent de l'exercice en cours, le fonds sera initié en septembre, puis en décembre de chaque année", a précisé l'Unedic. Cette année, l'assurance chômage devrait donc mettre en réserve dans ce fonds 712,5 millions d'euros, environ un quart de l'excédent attendu à la fin de l'exercice 2007, a précisé à l'AFP la présidente de l'Unedic, Annie Thomas (CFDT).

Le reste de l'excédent sera consacré au remboursement de la dette et d'un emprunt obligataire. "L'objectif de ce fonds de régulation est d'avoir à terme trois mois de dépenses techniques en réserve, ce qui représentera environ 6 milliards d'euros, pour garantir la stabilité des prestations en cas de déficit trop fort, qui amènerait l'Unedic à tailler dans les allocations", selon Annie Thomas.

L'Unedic, organisme gérant l'assurance-chômage depuis sa création en 1959, a connu de nombreuses crises depuis six ans et, même si le recul du chômage améliore ses comptes, il présente toujours un déficit cumulé de 12,048 milliards d'euros au 30 avril 2007.

La CGT, qui fait partie des cinq syndicats siégeant au conseil d'administration de l'Unedic (avec la CFDT, FO, la CGC et la CFTC), avait exigé une revalorisation des allocations chômage de 10%, jugeant que c'était "dans le domaine du possible".

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