Le rejet de son offre de rachat par Alcan n'a, semble-t-il, pas détourné Alcoa. Le groupe américain a réaffirmé, sans grande conviction, sa volonté de prendre le contrôle du Canadien.

Alcan a rejeté hier l'offre de rachat de 27,6 milliards de dollars (20,5 milliards d'euros) d'Alcoa, estimant que l'offre du leader mondial de l'aluminium ne reflète pas la pleine valeur de l'entreprise, ses compétences stratégiques et ses perspectives de croissance.

Le directeur général d'Alcan, Dick Evans, a également indiqué que son groupe était en discussion avec d'autres parties, sans les nommer. Le nom du groupe minier anglo-australien BHP Billiton circule, mais ce dernier se refuse à commenter cette information, dévoilée par un média canadien.

Cette nouvelle n'a pas fait trembler Alcoa, qui maintient son offre inchangée. "Nous continuons d'estimer que notre offre est complète et équitable, apporte une valeur substantielle pour les actionnaires d'Alcan", a déclaré le PDG d'Alcoa, Alain Belda, affirmant avoir reçu "un fort soutien pour cette fusion" de la part d'actionnaires d'Alcan.

Dans son état actuel, la proposition d'Alcoa n'a aucune chance d'être acceptée par Alcan, d'autant que les analystes s'attendent à des surenchères. L'offre de l'Américain, en espèces et en échange de titres, valorise l'action de son rival canadien à 74,60 dollars, un montant nettement inférieur au cours du titre d'Alcan qui a clôturé mercredi en hausse de 6% à 85,89 dollars à la Bourse de New York.