Les résultats de Lowe's étonnent. Alors que la crise de l'immobilier fait rage et commence à s'étendre au-delà de la seule sphère financière, Lowe's a su tirer son épingle du jeu. Le numéro deux du secteur du bricolage aux Etats-Unis enregistre en effet des résultats positifs et même supérieurs aux attentes des analystes. Le bénéfice net du groupe américain a progressé au deuxième trimestre de 9% sur un an à 1,02 milliards de dollars contre 935 millions de dollars un an plus tôt. Par action, celui-ci s'élève à 67 cents alors que les spécialistes attendaient 61 cents. Son chiffre d'affaire grimpe quant à lui de 5,8% pour s'établir à 14,2 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros), confirmant cette fois-ci les prévisions des analystes.

Ces performances sont d'autant plus remarquables que la crise immobilière aux Etats-Unis touche de plein fouet le secteur du bricolage. Son concurrent direct, Home Depot, leader mondial du bricolage, a vu son bénéfice net chuter de 14,8% au deuxième trimestre à 1,6 milliard de dollars (1,19 milliard d'euros) et son chiffre d'affaires reculer de 1,8% à 22,2 milliards de dollars (16,4 milliards d'euros).

Ces bons résultats, Lowe's les doit avant tout à sa politique de croissance intensive. Depuis un an, le groupe de bricolage a multiplié les ouvertures de nouveaux magasins aménagés de manière bien plus élaborée qu'auparavant. Si l'on ne considère que les magasins ouverts depuis plus d'un an, Lowe's y enregistre une baisse de 2,6% de ses ventes. Le groupe de bricolage n'a donc pas été complètement épargné par la crise, mais il a su en compenser l'impact.

Dopé par ses performances supérieures aux attentes, le titre de Lowe's s'apprécie de 6,18% à 28,53 dollars (21,17 euros) dans la matinée à la Bourse de New York.