Jamais le constructeur automobile japonais n'avait publié d'aussi bons résultats. Le bénéfice a bondi de 19,8% au cours de l'exercice 2006/2007 (clos le 31 mars), à 1.644,03 milliards de yens (10,1 milliards d'euros). Cela grâce à un chiffre d'affaires en hausse de 13,8%, à 23.948 milliards, tiré notamment par les ventes de la Camry, une voiture de taille moyenne. L'engouement des consommateurs pour les voitures peu gourmandes en carburant ne se dément pas. A tel point que Toyota a ravi la place de numéro un mondial du secteur à General Motors au dernier trimestre 2006/2007, avec 2,35 millions de véhicules vendus, contre 2,26 millions pour l'américain.

Mais Toyota a également bénéficié de l'affaiblissement du yen face au dollar et à l'euro. Un affaiblissement qui augmente la valeur des résultats engrangés aux Etats-Unis et dans la zone euro. En effet, une baisse d'un yen de la devise nippone par rapport au dollar augmente de 35 milliards de yens le bénéfice opérationnel de Toyota. Dans une moindre proportion, un fléchissement d'un yen de la monnaie japonaise face à l'euro accroît de cinq milliards de yens le résultat opérationnel. Ce dernier a grimpé de 19,2% au cours de l'exercice 2006/2007, à 2.238 milliards.

L'exercice 2007/2008 s'achèvera sur un nouveau bénéfice record, indique Toyota. Mais sa croissance sera sans commune mesure avec celle de l'an dernier. Le constructeur table sur une progression de 0,4%, la plus faible depuis dix ans. D'une part, la croissance économique ralentit en Amérique du Nord, le marché le plus lucratif pour Toyota. D'autre part, le groupe augmentera ses investissements de 2,8%, au cours de l'exercice 2007/2008, afin de construire des usines au Canada, en Russie et en Chine. Une stratégie onéreuse à court terme mais "qui s'avèrera payante", promet Katsuaki Watanabe, président de Toyota.