Les Démocrates tentent une nouvelle loi sur le financement de la guerre en Irak

La Chambre des représentants a adopté une loi conditionnant l'octroi de fonds aux progrès réalisés en Irak. Le Sénat pourrait amender ce texte pour éviter un deuxième veto de Bush.

Deuxième essai pour les Démocrates. Après avoir essuyé un premier veto de Bush la semaine dernière sur une loi incluant un retrait des troupes en Irak cette année, la Chambre américaine des représentants, à majorité démocrate depuis les dernières élections législatives, fait une nouvelle tentative. Ils ont adopté jeudi soir une loi sur le financement de la guerre en Irak ne débloquant de l'argent que pour une durée de deux à trois mois sans garantie de financement ultérieur.

Par 221 voix contre 205, la Chambre a approuvé ce texte présenté par les Démocrates, accordant à Bush 42,8 milliards de dollars de fonds d'urgence pour le financement des guerres en Irak et en Afghanistan. Les Démocrates exigeant du gouvernement une date de retrait d'Irak, le texte conditionne le déblocage de 52,8 milliards de dollars supplémentaires, fin juillet, à la présentation par Bush de comptes-rendus des progrès réalisés dans ce pays.

Les parlementaires se réservent ainsi le droit, au moment du déblocage des crédits supplémentaires, de décider s'ils se serviront de cet argent pour financer la poursuite des combats, ou pour rapatrier les militaires américains.
Bush, de son côté, demande le versement immédiat et sans conditions des 100 milliards de dollars. "Je m'opposerai au texte s'il se base sur ce financement erratique et incomplet", a-t-il dit avant le vote. "Les Démocrates ne vont pas donner un chèque en blanc au président pour une guerre interminable", a déclaré de son côté Nancy Pelosi, chef de file du parti démocrate à la Chambre des représentants.

La polémique va se déplacer à présent au Sénat, où l'on tentera d'amender le texte de manière à éviter un deuxième veto du président. Le 1er mai, Bush avait rejeté une loi soutenue par les Démocrates qui aurait permis avant le 1er octobre le début d'un retrait militaire et aurait défini comme objectif non contraignant le retrait de tous les soldats combattants d'Irak d'ici au 31 mars 2008.

Les sénateurs semblent plus disposés à donner à Bush les 100 milliards de dollars d'un coup. On ignore encore toutefois juqu'où il est prêt à aller dans la définition de "repères" contraignants à l'aune desquels seraient mesurés les progrès réalisés en Irak. En tous cas, il est urgent qu'une loi soit approuvée avant quinze jours sous peine de l'interruption du flux de financement vers l'Irak.

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