Les réformes sociales de Nicolas Sarkozy à la Une de l'actualité ces six derniers jours

De la décision de la Fed de baisser ses taux, en passant par la présentation des résutalts des banques à la montée des cours de l'euro et du pétrole, la sphère financière a eu du grain à moudre cette semaine. Dans le secteur de l'informatique, c'est la confirmation de l'amende infligée à Microsoft par la commission européenne qui a suscité des débats. Cependant, en France, l'actualité a été surtout marquée par la présentation des chantiers sociaux de Nicolas Sarkozy.

Fidèle à lui-même, le président de la république a monopolisé l'attention des médias cette semaine. En trois interventions, mardi, mercredi et jeudi derniers, Nicolas Sarkozy a dévoilé son programme social. Une rafale de réformes en perspective.

"Deux semaines" de négociations pour l'alignement des régimes spéciaux, une "révolution culturelle" dans la fonction publique

Le chef de l'Etat a répété sa volonté de raboter les avantages des retraités de la SNCF, de la RATP... au niveau de ceux des fonctionnaires. Mardi dernier, à l'occasion de 40e anniversaire de l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), il a convié les partenaires sociaux à négocier des modalités de cette réforme avec Xavier Bertrand en ... deux semaines. Nicolas Sarkozy n'a donc pas tardé à donner le "signal" que François Fillon avait évoqué dimanche 9 septembre sur Canal +.

Les syndicats ont reçu un nouveau choc le lendemain. Afin de réduire les effectifs de fonctionnaires, le chef de l'Etat a proposé d'offrir "un pécule" à ceux qui se lanceraient dans "une seconde carrière". Pour accomplir cette "révolution culturelle", Nicolas Sarkozy envisage notamment de laisser "le choix aux nouveaux entrants entre le statut de fonctionnaire ou un contrat de droit privé". Dans ce discours prononcé à l'Institut régional d'administration de Nantes, le président de la République a ainsi déclaré vouloir "refonder l'Etat, le service public et la fonction publique".

Nicolas Sarkozy ne s'est pas contenté de dévoiler ces deux projets. Il a aussi évoqué l'assouplissement des 35 heures, la fusion ANPE-Unedic, les fraudes aux prestations sociales, la réprésentativité des syndicats... Face à ce déluge de réformes, ces derniers ont sonné l'heure de la mobilisation. Rendez-vous est donné au 18 octobre prochain pour une journée de manifestations.

La Fed abaisse d'un demi-point son taux directeur pour relancer la croissance américaine

Les analystes s'attendaient à une baisse des taux de la banque centrale américaine mais pas d'une telle ampleur. Après quatre ans de hausses consécutives, le président de la Fed a annoncé que son principal taux directeur passait à 4,75%, soit une baisse de 0,5 point. Ben Bernanke a pris cette décision car les impacts de la crise des prêts hypothécaires à risque "ont largement dépassé les estimations les plus pessimistes". La Réserve fédérale américaine espère ainsi limiter la propagation de la dépression des marchés financiers à l'économie réelle. Les bourses ont applaudi cette décision. Le CAC 40 a gagné 3,27% et le Footsie, 2,81% mercredi dernier.

L'inexorable flambée de l'euro et du pétrole

Après avoir dépassé 1,39 dollar la semaine dernière, rien ne semble plus pouvoir arrêter le renchérissement de l'euro. La monnaie unique européenne a atteint 1,4113 dollar ce vendredi. En France, le ton monte contre la politique de la Banque centrale européenne (BCE) qui maintient ses taux inchangés. Nicolas Sarkozy s'en est pris jeudi soir à Jean-Claude Trichet qui "naccepte pas qu'on discute de sa politique monétaire". Au 20 heures de TF1 et de France 2, il s'est aussi indigné: "quand la banque fédérale américaine baisse ses taux, tout repart" et quand "nous (l'Europe, NDLR), nous ne baissons pas les nôtres, on s'enfonce". La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a, quant à elle, demandé que la question du taux euro/dollar soit à l'ordre du jour de la prochaine réunion de la BCE.

Le pétrole a aussi poursuivi son envolée. Le baril de brut léger a dépassé les 84 dollars jeudi à New York après avoir franchit le seuil des 80 dollars la semaine dernière. Cette flambée est entretenue par l'interruption partielle de la production dans le Golfe du Mexique, à cause d'une tempête.

Les banques inégales devant la crise du "subprime"

A mesure que les banques publient leurs résultats pour le troisième trimestre, les conséquences de la crise des prêts hypothécaires américains se dessinent. Elles se révèlent bien différentes selon les établissements. La banque de crédit immobilier Bear Stearns notamment a présenté un résultat en recul de 61%, à 171 millions de dollars. En revanche, la banque d'affaires Goldman Sachs affiche une forme insolente avec résultat trimestiel en hausse de près de 80%, à 2,85 milliards de dollars. En Allemagne, le président de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, a reconnu que son établissement "a aussi fait des erreurs dans cette crise. Ceci pèse sur nos résultats au troisième trimestre" sans donner plus de détails. Pour l'instant, les banques françaises tirent leur épingle du jeu. Leur "solidité et la qualité de leur contrôle des risques" expliquent cette bonne forme, d'après Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France.

La justice européenne confirme la condamnation de Microsoft pour abus de position dominante

L'ambiance était au soulagement lundi dernier à la Commission européenne. Le tribunal de première instance (TPI) des Communautés européennes a confirmé la condamnation pour abus de position dominante prononcée en mars 2004 contre Microsoft. C'est un victoire pour l'éxécutif européen qui avait engagé des poursuites contre l'éditeur américains de logiciels sept ans auparavant. Bruxelles reproche notamment à la firme de Bill Gates d'empêcher l'interopérabilité de Windows avec des logiciels de marques concurrentes. Microsoft s'était déjà acquitté d'une amende de près de 500 millions d'euros, il y a trois ans. La Commission européenne devrait sans doute exiger le paiement d'une astreinte. Le géant de l'informatique pourrait alors verser plus de 1 milliard d'euros pour ne pas avoir suivi les injonctions de Bruxelles depuis 2004. Un nouveau rebondissement de cette affaire n'est pas exclu, Microsoft disposant de deux mois pour faire appel. De son côté, la Commission européenne, ragaillardie par ce jugement, pourrait engager de nouvelles procédures.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.