Le groupe Caisse d'Epargne a dégagé un résultat spectaculaire en 2006, multiplié par deux à 3,8 milliards d'euros. Les comptes intègrent les résultats des filiales de banque de financement, d'investissement et de gestion d'actifs (Ixis) sur la totalité de l'exercice mais aussi les plus-values liées à la constitution de Natixis, né de la fusion de Natexis et Ixis, dont la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne (CNCE) détient 34,4%, aux côtés du groupe Banques Populaires. Retraité des éléments exceptionnels, le bénéfice net part du groupe du groupe Caisse d'Epargne a progressé de 27% à 2,3 milliards d'euros.

"Doté de capacités renforcées par l'accès au marché qu'offre Natixis, le groupe est désormais complètement maître de son destin suite au désengagement de la CDC", a souligné Charles Milhaud, le président du directoire de la CNCE. Les 7 milliards d'euros consommés par la sortie de la CDC, qui détenait 20% du capital, ont déjà été reconstitués: grâce à la dynamique intrinsèque du groupe, le montant des capitaux propres n'a pas été affecté et dépasse 20 milliards d'euros contre 19,9 milliards un an plus tôt. La solidité financière du groupe s'est confortée, avec "un des meilleurs ratios 'Tier one' des banques françaises à 8,7%", ce ratio de solvabilité se rapportant aux fonds propres durs. La rentabilité des capitaux propres moyens s'est améliorée de 1,5 point à 11,9%.

Le produit net bancaire du Groupe Caisses d'Epargne a progressé de 13,4% à 11,3 milliards d'euros. La banque commerciale, qui génère plus des deux tiers de l'activité, a enregistré une croissance soutenue de 7,5%, mais moins forte que la banque d'investissement (+31%), qui a connu "un exercice très porteur." Le résultat brut d'exploitation a augmenté de 25% à 2,8 milliards: le coefficient d'exploitation s'est ainsi amélioré de 2,2 points.

"Depuis 1999, les résultats du Groupe Caisse d'Epargne ont plus que triplé et les capitaux propres plus que doublé", a souligné Jacques Mouton, le président du conseil de surveillance de la CNCE.