Hausse des bénéfices en trompe l'oeil pour Telecom Italia au 1er trimestre

Telecom Italia, le premier opérateur de télécommunications italien, a enregistré au premier trimestre une hausse de son résultat net de 4,2 % supérieure aux attentes, grâce à une moindre imposition et des revenus financiers élevés. Mais son résultat opérationnel est en baisse de 4,3 %.

A 775 millions d'euros, le bénéfice net trimestriel de Telecom Italia a dépassé les prévisions des analystes, qui attendaient 630 à 650 millions d'euros. Le chiffre d'affaires est resté quasi-stable (+0,8 %) à 7,54 milliards d'euros en deçà des 7,55 milliards attendus. Toutefois la hausse du résultat net n'est pas lié à une amélioration du bénéfice opérationnel, qui recule de 4,3 % à 3,15 milliards d'euros. En fait, l'opérateur a bénéficié d'un taux de fiscalité réduit de 48 à 42 %, et de frais financiers amoindris. Du coup, ses prévisions annuelles demeurent inchangées.

En Italie, l'opérateur a vu son chiffre d'affaires décliner de 6,9 % à 3,99 milliards et le résultat opérationnel de 9,4 %, sous l'effet de la concurrence croissante de l'opérateur large bande Fastweb.

A l'inverse, l'activité haut débit en Europe a vu son chiffre d'affaires bondir de 49 %, à 304 millions et son résultat opérationnel passer de 2 à 30 millions en un an. Au Brésil également, la filiale TIM Brasil enregistre une forte croissance (+ 37,4 %) de son chiffre d'affaires à 3 milliards reals (1,1 milliard d'euros).

Fin mars, Telecom Italia affichait 7,1 millions de clients Internet haut débit en Italie, 3,1 millions en France, aux Pays-Bas et en Allemagne où il est devenu le second fournisseur d'accès Internet depuis le rachat d'AOL. Il compte également 33,6 millions de clients mobiles en Italie soit un gain de 1,2 million depuis fin décembre et 26,3 millions au Brésil, où il est le premier opérateur GSM.

Telecom Italia vient de traverser une période mouvementée. Après deux changements de président en huit mois et un changement de contrôle qui va le voir passer aux mains d'institutions financières italiennes et de l'espagnol Telefonica, il est désormais en discussion avec le régulateur italien, qui lui demande de séparer ses activités d'opérateur de réseau et de services, compte tenu de sa position dominante. Telecom Italia souhaite garder le contrôle de son réseau, mais "est ouvert à évaluer toutes les possibilités" a indiqué son directeur général Riccardo Ruggiero.

L'opérateur est également engagé dans une réduction de sa dette qui s'élevait à 37,18 milliards fin mars, contre 119 millions à fin 2006. Le groupe s'est fixé comme objectif de ramener sa dette à moins de trois fois son résultat brut d'exploitation annuel d'ici 2009.

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