Ebullition à la gauche de la majorité présidentielle. Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Coopération venu du parti socialiste, vient d'annoncer la création du parti "Gauche moderne". "Je fais le pari qu'on peut être de gauche et allié à Sarkozy. Comme il y a eu des gaullistes de gauche, nous sommes des sarkozystes de gauche", déclare le maire de Mulhouse.

"Je ne passerai d'alliances aux municipales qu'avec des listes issues de la majorité présidentielle", prévient-il. "Mes listes ne feront pas l'ouverture avec celles du PS mais elles accueilleront sans doute de nombreuses personnes désireuses de rénover la gauche", précise-t-il, ajoutant que le président de la république a encouragé sa démarche.

De son côté, l'ex-socialiste Eric Besson, secrétaire d'Etat à la Prospective, vient de lancer "les Progressistes", un "cercle de réflexion engagé dans l'action" qui regroupe des "femmes et hommes issus de la gauche, du parti socialiste pour la plupart", qui "en 2007 ont estimé que le camp du progrès, du mouvement, de la réforme" était "incarné par Nicolas Sarkozy". Les Progressistes veulent "apporter leur concours à cette majorité" et leur "contribution au mouvement des idées", selon Eric Besson. "Notre pays a besoin d'être réformé" et de "s'adapter à la mondialisation", a estimé le président-fondateur de cette "association loi 1901".

"Le pôle de gauche" de la majorité, en tant que "pôle structuré", "pour l'instant, il n'existe pas", a reconnu Eric Besson. "Chacun, avec son histoire, ses réseaux, sa sensibilité, apporte sa contribution (...) Un jour peut-être viendra le moment où il faudra organiser tout ça et fusionner nos différents mouvements en quelque chose de plus grand et de plus structuré" mais "pour l'instant on n'en est pas là". C'est Jacques Séguéla, autre homme de gauche soutenant Nicolas Sarkozy, qui a signé le logo rouge et bleu des "Progressistes".