Le gouvernement pourrait s'ouvrir davantage après le scrutin

Nicolas Sarkozy et François Fillon envisagent d'aller plus loin dans l'ouverture du gouvernement au centre et à gauche après les législatives. Plusieurs postes de secrétaires d'Etat supplémentaires devraient voir le jour.

C'est l'une des grandes inconnues de l'après-scrutin. Quelle sera l'ouverture du gouvernement avec l'ajout attendu de plusieurs postes de secrétaires d'Etat supplémentaires ?

Nicolas Sarkozy et François Fillon ont paru pencher en faveur d'un mouvement accru vers le centre et la gauche dans la foulée des quelques nominations spectaculaires d'anciens proches de François Bayrou et surtout du parti socialiste au gouvernement (Bernard Kouchner, Hervé Morin, Jean-Pierre Jouyet, Eric Besson).

Dès le 6 juin, dans sa première interview, le chef de l'Etat a prévenu qu'il entendait poursuivre "l'ouverture". Cela ne suscite pas que de la joie au sein de sa famille, l'UMP, dont certains ténors privés de postes dans le gouvernement, première mouture, risquent ainsi de perdre tout espoir d'y entrer rapidement.

Pour Nicolas Sarkozy, les nouveaux entrants doivent répondre à quelques critères clés : diversité des origines territoriales,des origines politiques, représentativé dans le cadre de "la France multiple".

Parmi les noms de personnalités de gauche cités comme pouvant rejoindre le gouvernement, on entend celui de l'ex ministre des affaires étrangères Hubert Védrine (déjà contacté avant la formation du gouvernement Fillon), tout comme celui de Jacques Attali, ancien conseiller spécial de François Mitterrand - mais devenu également proche de Nicolas Sarkozy -, qui s'est déjà dit prêt à accepter une mission concernant l'international, ou encore le député-maire PS de Mulhouse, Jean-Marie Bockel, voire Claude Allègre, ancien ministre de l'Education nationale et proche de Lionel Jospin, et déjà approché par l'UMP.

Parmi les membres du Nouveau centre (les ex-UDF qui ont quitté François Bayrou, parti créer le Mouvement démocrate, le Modem), est cité fréquemment comme candidat potentiel pour le gouvernement aggrandi André Santini ou Maurice Leroy, voire Nicolas Perruchot ou François Sauvadet, voire la sénatrice UDF Valérie Létard.

L'UMP ne devrait tout de même ne pas être oubliée. On parle beaucoup de la nomination de la jeune Rama Yadé, d'origine sénégalaise, chargée de la francophonie à l'UMP. Les noms de Luc Chatel, un des porte-parole du parti, du jeune député Laurent Wauquiez, d'Yves Jego voire de Dominique Paillé, ex-UDF ayant rallié l'UMP en 2002, ou de Nathalie Kosciusko-Morizet, très active pendant la campagne présidentielle et spécialiste des questions d'environnement (elle pourrait travailler au gouvernement aux côtés d'Alain Juppé), sont également évoqués.

Tous jouent donc gros ce dimanche car un échec, ou une victoire avec une faible avance, pourrait être synonyme de non-entrée au gouvernement.

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