Après cinq ans de déficit, les quarante clubs professionnels évoluant dans la Ligue 1 et dans la Ligue 2 ont enregistré un bénéfice net cumulé de 33 millions d'euros après une perte de 27 millions en 2004/2005. La Ligue 1 est bénéficiaire pour la première fois depuis six ans avec un profit net de 27,7 millions d'euros. De son coté, la Ligue 2 confirme sa bonne tenue avec un second bénéfice consécutif de 5 millions d'euros.

Pour afficher cette amélioration, les comptes des clubs ont bénéficié de la hausse des droits de télévision. La saison 2005/2006 est en effet marquée par l'entrée en vigueur du nouveau contrat avec Canal+ qui se traduit sur la saison par une augmentation de 180 millions d'euros de droits de retransmission, à 623 millions d'euros.

Cette manne est incontournable pour les clubs français et ces derniers se préoccupent donc déjà de la prochaine négociation avec les diffuseurs. Frédéric Thiriez "ne voit aucune raison que les droits puissent baisser, au contraire".

Pourtant, les observateurs relèvent que la fusion entre TPS et Canal+ crée plutôt un contexte de baisse des droits en raison de la disparition de la concurrence entre ces deux groupes. Le président de la Ligue de football souligne pour sa part le contexte général de hausse des droits constaté en Europe

Restent que les dirigeants de clubs de football, à l'image de Jean-Michel Aulas, président du club de l'Olympique Lyonnais, espère réussir à diversifier leurs revenus aujourd'hui largement dépendant des droits. Ils misent notamment sur la modernisation ou les constructions de nouveaux stades. Les différents projets évoqués ou en cours nécessitent 1 milliard d'euros d'investissement.

Mais cet effort financier permettrait de générer de nouvelles recettes. Jean-Michel Aulas donne en exemple l'Allemagne. Ce pays s'est doté de nouveaux stades pour accueillir la dernière édition de la Coupe du monde de football. Depuis, chaque match dans ce pays compte 40.000 spectateurs en moyenne contre 20.000 auparavant. "Cela représente une augmentation de 100% !", souligne le président de l'OL. Ils estiment donc que le développement de l'accueil dans les stades des supporters offre des "perspectives importantes" aux clubs.

Enfin, Frédéric Thiriez ne renonce pas à obtenir gain de cause auprès de la Française des Jeux. Comme il le rappelle, la société de jeux enregistre chaque année 300 millions d'euros de paris sportifs sur le football sans reverser aucun droit aux clubs. Le président de la Ligue reconnaît que ce dossier n'a pas avancé depuis l'an passé et il estime que la période des élections présidentielles n'est pas favorable à une avancée sur la question. Mais il "n'abandonnera pas".