Hervé Morin critique à nouveau le prix du Rafale

Le ministre de la Défense critique le coût du développement du Rafale comme d'autres programmes d'armement. Il estime qu'il faut "réfléchir au choix de l'hypertechnologie" qui renchérit les coûts des programmes.

Alors que la France essaye de vendre des avions de combat Rafale de Dassault au Maroc et à la Suisse, le ministre de la Défense, Hervé Morin, a renouvelé ce mercredi ses critiques sur le coût du développement de cet appareil. Rappelant sur Canal + ses propos tenus une semaine plus tôt devant l'Université d'été de la Défense à Toulouse, le ministre a souhaité qu'une "procédure permette de réfléchir au choix de l'hypertechnologie" dans le cadre d'un "processus politique de décision sur les programmes d'armement".

"Certains industriels et experts nous expliquent que le dernier saut technologique -les 5% de l'ultime technologie- coûtait parfois 20 à 25% du coût d'un programme", a-t-il fait valoir. "L'hypertechnologie est en plus un frein à l'exportation pour un certain nombre de pays parce qu'ils n'ont pas besoin d'équipements pour le combat de haute intensité", a développé le ministre la Défense. "J'ai expliqué ça en prenant l'exemple du Rafale", a-t-il poursuivi. Mais, selon lui, ce raisonnement vaudrait aussi pour "d'autres programmes" d'armement.

Le Rafale n'a jusqu'ici été commandé que par l'armée française (294 unités prévues) et n'a recueilli aucune vente à l'exportation depuis sa mise sur le marché au milieu des années 1990. Singapour et la Corée du Sud lui ont préféré le F-15 de Boeing, et les Pays-Bas le Joint Strike Fighter (JSF) en cours de développement par un autre américain, Lockheed Martin.

Construit par Dassault Aviation avec le concours du motoriste Snecma (groupe Safran) et de l'électronicien Thales, le Rafale pourrait prochainement recueillir une commande d'une quinzaine d'appareils du Maroc, selon des sources concordantes. La France est également en discussion avec la Suisse et la Libye, et le Rafale est en lice en Inde dans le cadre d'un appel d'offres concernant 126 avions de combat.

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