Altadis, issu de la fusion de deux ex-monopoles du secetur, l'espagnol Tabaccalera et le français Seita, a connu une année 2006 particulièrement difficile qui s'est traduite par des résultats en forte baisse. Outre le repli de la consommation généralisée de tabac dans la plupart des pays, le groupe a du faire face à une hausse de la fiscalité du tabac en Espagne qui a entraîné un recul significatif des ventes et de la rentabilité sur ce marché.

Le chiffre d'affaires "économique" est ressorti à 3,97 milliards d'euros en 2006, en baisse de 3,4% sur celui de 2005 tandis que l'excédent brut d'exploitation est revenu à 1,147 milliard (-6,8%). Le bénéfice net a chuté de 21,5% à 452,7 millions d'euros, en raison de l'érosion des profits sur le marché espagnol des cigarettes et d'éléments exceptionnels, notamment la charge liée à la restructuration.

Altadis souligne toutefois que si l'année 2006 a été "marquée par des défis sans précédent", elle a également vu la création d'une solide plate-forme opérationnelle qui devrait "permettre au groupe de retrouver, dès 2007, le chemin de la croissance". La direction du groupe a annoncé son intention de racheter au moins 3% de ses propres actions d'ici juin 2007, affichant sa "confiance de pouvoir renouer avec un rythme annuel d'acquisition de 5% en 2008".