Puma n'écarte plus un relèvement de l'offre de PPR

Le patron du numéro 3 mondial des équipements sportifs n'exclut plus une revalorisation du prix proposé par PPR. Interrogé par la chaîne allemande ZDF, il estime que la possibilité d'une contre-offre existe. Hier, le groupe dirigé par François-Henri Pinault a dévoilé son projet de rachat, valorisant Puma à 5,4 milliards d'euros, soit nettement en-dessous de sa capitalisation boursière actuelle, laissant les actionnaires sceptiques.

Au vu du bond effectué par Puma en Bourse, son rachat par PPR pourrait finalement s'avérer plus coûteux que prévu. Interviewé ce mercredi matin sur la chaîne de télévision allemande ZDF, le président du fabricant d'articles sportifs, Jochen Zeitz, n'exclut plus un relèvement de l'offre du groupe français, fixée jusqu'à présent à 330 euros par action.

"L'offre de PPR tient, mais on verra", a laissé entendre le président de la marque de sport, rappelant que le cours de l'action était de 280 euros avant que les rumeurs de rachat ne se propagent. Toutefois selon lui, "le prix offert par PPR est un prix juste". Pourtant, cet après-midi à Francfort, l'action Puma s'échangeait à près de 350 euros, après avoir vu sa valeur prendre plus de 9% la veille.

Le marché spécule sur un relèvement de l'offre du groupe de luxe français, qui pourtant valorise déjà le groupe à 5,4 milliards d'euros avec un prix proposé de 330 euros par action, soit nettement en-dessous de la valeur actuelle du titre Puma. De quoi laisser les actionnaires de l'équipementier sportif quelque peu sceptiques.

"Pourquoi les actionnaires devraient-ils accepter la proposition" de PPR, alors que le cours de l'action dépasse largement le prix offert, s'est interrogé Gerhard Jäger, porte-parole de l'association des petits actionnaires SdK, au cours de l'assemblée générale de Puma qui se tenait aujourd'hui.

Répondant aux rumeurs qui évoquent de nouvelles offres plus élevées que pourraient faire d'autres investisseurs, dont l'américain Nike, numéro un mondial de l'équipement sportif, Jochen Zeitz reconnait que "la possibilité existe mais elle est relativement faible". "Nous les étudierions bien sûr, mais mon avis c'est que l'offre de PPR est complémentaire et bonne pour l'entreprise", a insisté le dirigeant.

Le français PPR a dévoilé hier son projet d'offre de rachat sur Puma. Dans un communiqué, Sapardis, filiale du groupe de luxe et de distribution, a annoncé qu'elle offrirait 330 euros en numéraire par action Puma. Parallèlement, PPR a déclaré de son côté avoir conclu un accord pour racheter au même prix les parts du principal actionnaire de Puma, à savoir Mayfair, qui détient actuellement 27,14% du capital.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.