Le Premier ministre espagnol veut stimuler la natalité

José Luis Zapatero a présenté mardi devant le Parlement un bilan flatteur de l'état économique et social de son pays. Il a annoncé la création d'une importante allocation pour favoriser la natalité.

Dans son discours sur l'état de la nation prononcé ce mardi, le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero s'est montré plus que confiant sur l'état économique et social de l'Espagne. Selon lui, le pays est devenu "plus juste et plus solidaire" sous l'influence de son gouvernement.

Selon le chef du gouvernement, son équipe a mené "une gestion économique brillante", les résultats étant plus qu'encourageants avec un taux de croissance moyen de 3,7% enregistré sur les quatre dernières années. La bonne marche de l'économie a permis aux espagnols de "vivre mieux", selon le chef du gouvernement socialiste. Ce dernier a d'ailleurs souligné que la gestion de l'inflation a permis une augmentation du pouvoir d'achat des espagnols.

Le Premier ministre a affiché son intention de faire désormais du plein emploi l'objectif numéro un du gouvernement.

Au-delà de ces satisfecits, José Luis Zapatero s'est inquiété de la natalité insuffisante qui prévaut en Espagne. Les femmes espagnoles ont eu en 2006, en moyenne 1,37 enfant contre 1,35 en 2005. Pourtant, cette légère progression est pour une grande partie le fait des femmes étrangères.

Pour s'attaquer au problème, le Premier ministre a annoncé que l'Etat versera 2.500 euros pour chaque nouvel enfant aux familles résidant légalement en Espagne. "L'Espagne a besoin de plus de familles avec plus d'enfants, et les familles ont besoin de soutien pour faire ces enfants et de ressources pour les élever" a-t-il expliqué. Les familles étrangères pourront bénéficier de cette mesure, à la condition de résider légalement dans le pays.

Dans un autre registre, le Premier ministre s'est exprimé sur le brûlant sujet de l'ETA et a rappelé son refus de tout dialogue avec l'organisation terroriste basque. Selon le chef du gouvernement espagnol, il n'y a plus "aucune marge" pour négocier avec l'ETA.

Cette organisation armée qui lutte pour l'indépendance du Pays Basque avait rompu de facto le cessez-le-feu, négocié en mars 2006, en perpétrant un violent attentat à l'aéroport de Madrid en décembre de la même année. Le 5 juin dernier, l'ETA a annoncé la reprise pure et simple des combats "sur tous les fronts", la rupture du cessez-le-feu étant dès lors définitivement consommée. Le chef du gouvernement socialiste s'est donc montré déterminé à répondre à toute nouvelle attaque de l'organisation terroriste de manière "implacable".

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.