Les ventes marquent le pas chez Marks & Spencer

Avec une progression des ventes de 7% et de seulement 2% en Grande Bretagne, la chaîne de magasins britannique enregistre sa plus faible croissance depuis un an et demi. Les analystes restent néanmois confiants dans le plan de redressement du groupe, engagé depuis 2005.

A l'image du mauvais temps qui s'est abattu en juin sur la Grande Bretagne, les ventes de Marks & Spencer (M&S) ont été plutôt maussades au premier trimestre 2007 (avril-mai-juin). Si à l'international, les ventes totales du britannique progressent de 14,8%, elles accusent un net ralentissement en Grande Bretagne avec une croissance de seulement 2%, plombées par la faible hausse de 0,7% des produits alimentaires.

Toutefois, pour son directeur général Stuart Rose, M&S semble avoir plus souffert d'un contexte moins favorable que celui de la concurrence. "La hausse des taux d'intérêt, l'incertitude générale sur les dépenses des ménages et des conditions climatiques extrêmes ont rendu les conditions de marché très volatile" déclare-t-il dans un communiqué publié mardi. En effet, par crainte d'une inflation supérieure aux prévisions, la Banque d'Angleterre a relevé récemment son taux directeur à 5,75% la semaine dernière, soit un niveau qui n'avait plus été atteint depuis mars 2001.

Avec un mois de juin plus que maussade - le plus pluvieux depuis un siècle - la météo n'a pas non plus été favorable pour la chaîne de magasins britannique qui détient 450 points de ventes en Grande-Bretagne et 150 à l'étranger. M&S a néanmois bien resisté dans le non alimentaire où les ventes progressent de 2,9% soit bien plus que la plupart des prédictions des spécialistes.

Des nouvelles qui ont reçu un écho favorable à la Bourse de Londres. Après un passage à vide, le cours de Bourse de M&S retrouve de meilleures couleurs, notamment par rapport à celui de son concurrent Next, dont les analystes sont plus sceptiques sur la croissance à venir.

L'an dernier, M&S avait affiché des résultats record en 2006. En hausse de 28,5%, la hausse du bénéfice annuel, à 965 millions de livres, est la plus forte depuis 10 ans. Sur l'ensemble de l'année les ventes de M&S ont progressé de 10,1%, à 8,6 milliards de livres confirmant la réussite du plan de redressement mis en place par Stuart Rose en 2005.

Ce dernier a d'abord contrer une tentative d'OPA hostile avant de moderniser la grande chaîne de magasins. Portées par des mannequins du moment comme Noémie Lenoir, petite amie de l'international français Makélé qui a longtemps joué dans l'équipe de football britannique Chelsea, les lignes de vêtements ont particulièrement évolué et rajeunies. Quant aux magasins, ils subissent actuellement une véritable cure de jouvence dont la fin de la modernisation est prévue pour 2008.

Stuart Rose reste toutefois bien reservé quant à la suite de l'exercice en cours: "les conditions à court terme vont rester bien éprouvantes" a-t-il d'ailleurs déclaré, mais ajoute "nos plans restent inchangés". Le redressement du distributeur devrait donc se poursuivre. Outre le lifting de ses magasins, M&S devrait donc poursuivre sa politique d'embauche. Le groupe avait annoncé en 2006 la création de 10.000 emplois en trois ans. La chaîne de magasins va cependant devoir faire face à la montée en puissance de son concurrent, Tesco, dont les ventes en Grande Bretagne ont progressé de 4,5% au premier semestre 2007, notamment grâce à ses produits alimentaires.

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