Richemont a agréablement surpris les marchés avec des ventes sur les cinq premiers mois de son exercice 2007/2008 supérieures aux attentes. Le groupe suisse, numéro deux mondial du luxe derrière LVMH, et détenteur du plus beau portefeuille mondial de l'horlogerie-joaillerie (Cartier, Van Cleef, Vacheron Constantin, Jaeger LeCoultre, ...), a vu ses recettes progresser de 11% entre avril et août, a-t-il annoncé ce matin, mais sans donner de chiffre en valeur absolue. Les analystes tablaient sur une croissance des ventes entre 9 et 11%, pour une moyenne à 9,9%.

L'entreprise genevoise, qui a vu son chiffre d'affaires décoller de 22% en Asie, de 14% en Europe et de 6% dans les Amériques, affichait ce matin la plus forte hausse de la Bourse suisse, avec une action qui gagnait 1,38% à 73,60 francs suisses. Le groupe a aussi rassuré ses actionnaires sur l'impact de la crise financière mondiale, affirmant que "Richemont n'a souffert d'aucune perte financière".

Une fois de plus, c'est dans les montres, qui représentent un quart du chiffre d'affaires, que l'activité a été la plus soutenue, avec une hausse de 20%. L'activité joaillerie a pour sa part progressé de 8%, celle des instruments d'écriture (Montblanc) de 11% et les cuirs et accessoires de 12%. Dans un marché mondial où la demande pour les montres est très forte, notamment pour les produits très hauts de gamme, "mon principal souci est la capacité de nos Maisons à satisfaire la demande, principalement pour le secteur horloger", a indiqué le président Johann Rupert. Ce dernier souhaite d'ailleurs renforcer les capacités de production dans ce secteur, où les clients doivent patienter plusieurs mois parfois pour s'offrir certains modèles.