Citigroup conserve la première place sur le marché des émissions de titres

Selon une étude réalisée par Thomson Financial, les volumes mondiaux d'émissions d'actions et d'obligations ont chuté de 25% au troisième trimestre, du fait de la crise du crédit immobilier américain à risque. Citigroup est toujours le premier intervenant, devant Merrill Lynch.

Citigroup s'est classé en tête des grandes banques d'affaires sur le marché des émissions d'actions et d'obligations au troisième trimestre, une période particulièrement délicate cette année, mais les revenus tirés de cette activité par la banque américaine accusent un recul de 22% sur un an, montre un classement publié par Thomson Financial.

Le "credit crunch" de l'été a en effet réduit de 25% les volumes mondiaux d'émission par rapport à la même période en 2006 mais les commissions perçues par l'ensemble des banques n'ont diminué que de 4%, précise Thomson. Les volumes globaux de titres émis ont atteint 1.217 milliards de dollars, contre 1.643 milliards au troisième trimestre de l'an dernier.

Le montant des commissions publiées ressort à 299,5 millions de dollars pour Citigroup, ce qui permet au groupe américain de conserver la première place de ce classement très suivi par les professionnels. Cette activité avait généré pour la banque un chiffre d'affaires de 382,4 millions l'an dernier sur le même trimestre.

Citigroup se classe également en tête par le volume des opérations. Merrill Lynch accuse pour sa part une baisse de près de 24% des commissions, à 229,9 millions, et se classe deuxième pour les commissions et quatrième pour les volumes.

Le total des commissions pour l'ensemble des banques classées est revenu à 2,73 milliards de dollars pour la période juillet-septembre, contre 2,84 milliards un an plus tôt.

Le trimestre, marqué par la tempête sur les marchés du crédit et par la montée de l'aversion au risque, a vu les émissions d'obligations spéculatives, les junk bonds, s'effondrer de plus de 50%. Ce segment du marché a toutefois montré des signes de reprise ces derniers jours: R.H Donnelly a ainsi émis un milliard de dollars d'obligations "junk" à 10 ans la semaine dernière et les banques de First Data ont réussi à vendre pour 9,445 milliards des 13 milliards de prêts bancaires destinés à financer le LBO de l'entreprise, une opération d'un montant global de 26 milliards.

Mais les émetteurs doivent désormais offrir des coupons nettement plus élevés pour trouver preneur et les conditions d'émission sont moins souples qu'auparavant. "Le balancier s'est inversé en faveur des acheteurs", constate Jim Merli, responsable de la syndication de dette de Lehman Brothers.

Les émissions en catégorie investissement aux Etats-Unis ont parallèlement augmenté de 1,3% à 215,5 milliards de dollars, les entreprises recourant à des emprunts à long terme pour compenser la raréfaction du crédit à court terme.

Quant aux émissions d'actions, elles se sont montrées étonnamment résistantes dans le contexte pourtant peu favorable des derniers mois. Le volume global des IPO américaines a ainsi bondi de 82% au troisième trimestre à 10,1 milliards de dollars, contre 5,555 milliards l'an dernier.

Parmi les secteurs les plus présents sur ce segment ont figuré la santé et la haute technologie, des activités moins dépendantes des marchés du crédit, note John Chirico, de Citigroup. La plus grosse opération du trimestre a été mi-août l'entrée sur le New York Stock Exchange de l'éditeur de logiciels VMWare, que son prix d'introduction valorisait 11 milliards de dollars.

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