Stress chez France Télécom : une étude syndicale contestée par la direction

Selon les premiers résultats d'une enquête de l'"Obervatoire du stress et de la mobilité" créé en juin par deux syndicats, 15% des salariés de l'opérateur historique affirment être en "situation de détresse". Plus d'un tiers des sondés pensent qu'ils vont être "contraints à partir". La direction de France Télécom conteste ces chiffres.

Alors que France Télécom a décidé l'an dernier un plan de 22.000 suppressions de postes en trois ans, dont près de 6.000 en 2007, les deux tiers des salariés de l'entreprise (66%) se disent "actuellement en situation de stress", selon les premiers résultats de l'"Observatoire du stress et de la mobilité". Seuls 29% des sondés affirment ne pas être dans une telle situation.

L'Obervatoire a été mis en place en juin par deux syndicats de l'entreprise, Sud-PTT et la CGC, pour soutenir et informer les salariés poussés vers la sortie. Selon le questionnaire de l'Obervatoire, auquel ont répondu 3.234 salariés, 15% des salariés affirment être en "situation de détresse" au travail. Près d'un tiers des salariés (30%) constatent une "forte dégradation de leur emploi", tandis que 28% évoquent une "menace" sur leur emploi et 13% craignent une "suppression" de leur poste.

Près de la moitié (47%) des personnes interogées se disent concernées par un départ prochain de l'entreprise, que celui-ci soit volontaire (10% pensent qu'ils vont "choisir de partir") ou forcé (37% pensent qu'ils vont être "contraints au départ". Seuls 29% pesent qu'ils vont "rester à France Télécom".

Les préretraites continuent de séduire les salariés alors que le président de la République a annoncé qu'elles allaient être davantage taxées à l'avenir. 41% des salariés interrogés sont favorables à "un déaprt dans une nouvelle formule de préretraite". Le congés de fin de carrière (CFC), qui permettait aux salariés de France Télécom de partir en préretraite à 55 ans, a été arrêté fin 2006.

La direction de France Télécom a réagi à ces chiffres. Selon elel, ils "ne sont en rien représentatifs du climat social à France Télécom". Elle estime que l'Observatoire "est un outil d'expression pour certains salariés, mais en aucun cas un outil de mesure fiable de l'opinion de l'ensemble des salariés du groupe".

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