Le Financial Times annonce, ce vendredi, via son site Internet, que le groupe automobile germano-américain DaimlerChrysler discute avec au moins quatre fonds d'investissement d'une vente de sa filiale américaine en difficultés Chrysler. Le quotidien britannique rapporte que les fonds d'investissements Apollo Management, Blackstone Group, Carlyle Group et Cerberus Capital Management, ainsi que plusieurs firmes européennes, ont été contactés au sujet de leur possible intérêt pour Chrysler.

Ces contacts avec les fonds ont débuté avant que DaimlerChrysler annonce publiquement, la semaine dernière, son intention d'accentuer la restructuration de sa filiale Chrysler voire de s'en séparer. Le président du directoire du constructeur germano-américain, Dieter Zetsche, n'exclue pas en effet que toutes les options soient examinées pour l'avenir de cette branche déficitaire.

Le premier constructeur automobile européen, Volkswagen, déclare, lui, ne pas être intéressé par une acquisition de Chrysler. Le groupe allemand ajoute qu'il n'envisage pas non plus de développer des accords de coopération. "Il n'y a pas de telles considérations sur ce terrain", indique un porte-parole du constructeur germanique.

Depuis que DaimlerChrysler a laissé planer le doute sur son éventuel désengagement de Chrysler, les constructeurs Hyundai Motor, Mitsubishi Motors, Fiat, Renault-Nissan et maintenant Volkswagen ont nié quelconque intérêt quand au rachat de la division américaine de Daimler. En revanche des sources proches du dossier ont affirmé à Reuters que le numéro un américain de l'automobile General Motors était en pourparlers avec Chrysler en vue d'une acquisition ou d'une alliance stratégique.

Chrysler était valorisé à 35 milliards de dollars (soit environ 26,7 milliards d'euros) au moment du rachat par Daimler, mais ne vaudrait maintenant que 5 milliards de dollars selon des estimations réalisées par des analystes de Bank of America. Cette somme ne devrait pas être difficile à réunir pour des fonds d'investissement.