Succès des formations à l'initiative des salariés

Les salariés parient sur la formation pour se garantir du chômage. C'est ce que montre une analyse du Comité paritaire de la formation professionnelle.

Les Français commencent à se tourner résolument vers la formation continue. Selon une étude du Comité paritaire national pour la formation professionnelle (CPNFP), tous les dispositifs à l'initiative des salariés, hors plan de formation donc, ont fortement progressé entre 2005 et 2006. Tandis que les partenaires sociaux ont signé 600 accords concernant la formation continue depuis 2003. Un signe clair que les salariés jugent l'amélioration de leurs compétences meilleure garantie contre le chômage.

Quel chiffre le prouve mieux que l'envolée des périodes de professionalisation ? Avec + 55% à 372.000 périodes en 2006, ce dispositif conçu en 2004 pour adapter les salariés de plus de 55 ans aux évolutions de leurs métiers enregistre un vrai succès. Il est vrai que les employeurs craignaient que le défaut de ces périodes leur soient opposé en justice lors d'un licenciement d'un de ces "seniors".

Le Droit individuel à la formation (DIF) suit une courbe un peu moins ascendante mais tout aussi prometteuse. Le nombre de DIF a progressé de 26,3% en un an à 240.000, ce qui est là aussi encourageant pour une mesure créée en 2004, qui accorde 20 heures de formation par an à l'initiative du salarié, et qui reste complexe à mettre en route et à décrypter pour les salariés.

C'est, en revanche, une nouvelle déception pour le congès individuel de formation (CIF) qui ne progresse que de 8,9% à 77.840 dossiers. C'est bien peu pour une mesure vieille de plus de trente ans qui prévoyait des départs en formations de longue durée à l'initiative du salarié. Au fil des années, elle n'a pas trouvé sa place malgré son concept alléchant. La progression de 24,7% des contrats de professionalisation, destinés aux jeunes, ne prouve rien. Elle s'explique aisément par l'effet d'aubaine et l'option prise par les employeurs de parier sur cette mesure au détriment des autres contrats en alternances.

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