La CGPME réaffirme son attachement au CNE, en passe d'être abandonné

Cathy Kopp (Medef) a indiqué la semaine dernière que le patronat était prêt à "renoncer au CNE" en contrepartie d'un accord modernisant le marché du travail. Jean-François Veysset, le vice-président de la CGPME, réaffirme son "attachement" au Contrat nouvelles embauches.

L'avenir du Contrat nouvelles embauches (CNE) est fortement compromis. Ce contrat de travail, créé en août 2005, risque en effet d'être condamné en novembre par le Bureau international du travail (BIT). Cela pourrait contraindre le gouvernement à revoir les contours du contrat, qui autorise les entreprises de moins de 20 salariés à embaucher un salarié et, pendant une période de deux ans, à le licencier sans avoir à fournir de justification.

Dans ce contexte, la nouvelle chef de file de la délégation patronale chargée de négocier la modernisation du marché du travail, Cathy Kopp (elle-même membre du Medef) a indiqué vendredi que le patronat était prêt à "renoncer au CNE en contrepartie d'un accord final signé qui moderniserait le marché du travail".

Le vice-président de la CGPME (petites et moyennes entreprises), Jean-François Veysset, réaffirme pourtant son "attachement" au CNE. "Nous tenons à préciser les propos de Mme Kopp: la CGPME rappelle son attachement au CNE, son abandon ne peut se faire sans contrepartie ni compensation, et l'Etat est coresponsable d'une recherche de solution" pour les entreprises si le CNE devait être condamné par le BIT, a expliqué Jean-François Veysset à l'AFP (Agence France Presse).

Rappelant que "près d'un million de femmes et d'hommes" avaient signé un CNE depuis sa création, le vice-président de la CGPME appelle le gouvernement à trouver un "substitutif" à ce contrat pour "adapter la réglementation française au droit international" en cas de condamnation du CNE. Il insiste pour que, dans cette hypothèse, les salariés en CNE puissent tout de même "aller au bout de leur deux ans de période d'essai puis passer en CDI", contrat à durée indéterminée.

Jean-François Veysset souhaiterait instaurer à la place du CNE, si nécessaire, et du CDI classique, "un CDI avec une période d'essai plus longue correspondant mieux à la validation des compétences de la personne et à son adaptabilité au poste de travail", qui inclurait aussi "un risque de pénalisation maîtrisée", c'est-à-dire "un plafonnement de la pénalité qui pourrait être imputée à l'entreprise" en cas de condamnation suite à une rupture de contrat.

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