Décidément, Deutsche Telekom a retrouvé un appétit d'ogre. Après le rachat de SunCom aux Etats-Unis le 17 septembre dernier pour un montant de 1,6 milliard de dollars (1,14 milliard d'euros) puis celui d'Orange Netherlands auprès de France Télécom 10 jours plus tard pour 1,33 milliard d'euros, le premier opérateur européen (en termes de chiffre d'affaires) fait clairement savoir qu'il cherche à effectuer de nouvelles acquisitions.

Dans une interview accordée au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, Karl-Gerhard Eick, son directeur financier précise : "Si une opportunité semblable à celle de SunCom se présente aux Etats-Unis, nous serons prêts à la saisir". Et de rajouter par ailleurs que les filiales croate et hongroise de Deutsche Telekom préparent des offres pour une participation de 49,13% dans Telekom Sloven. Le groupe souhaiterait également revenir sur le marché russe, qu'il avait pourtant complètement quitté en 2005 en cédant sa part dans l'opérateur russe, MTS.

Le directeur financier est par ailleurs revenu sur les négociations qui se poursuivent concernant la cession de sa filiale de services informatiques, T-Systems; tout en précisant que ces discussions concernent essentiellement la division Systems Integration, qui emploie 15.000 personnes. Répondant aux craintes des syndicats sur d'éventuelles suppressions d'emplois, il prévient: "nous n'avons jamais exclu de licenciements secs chez T-Systems".