Contrairement à Lehman Brothers ou encore Goldman Sachs, Bear Stearns annonce au titre de son troisième trimestre un très net recul de ses bénéfices. Il est vrai que cet été, deux de ses fonds d'investissement ont vu leur valeur réduite à presque zéro suite à la crise des prêts hypothécaires à risques. La banque d'investissement new-yorkaise enregistre du coup une baisse de 61% de ses profits à 171,3 millions de dollars.

Le bénéfice net par action dilué ressort à 1,16 dollar, en baisse de 63% sur un an, bien inférieur au 1,78 dollar par action envisagé par le marché, qui s'attendait déjà à de mauvais résultats.

Le produit net bancaire a décliné de 38% sur un an, à 2,1 milliards de dollars.Ce recul tient en grande partie à la fonte de 88% des revenus dans la division "revenus fixes" (à 118 millions de dollars), qui regroupe les placements dans l'obligataire et dans des titres adossés à de la dette (crédits divers et prêts immobiliers), là où les deux fonds spéculatifs de Bear Stearns ont investi massivement ces derniers mois.

Le titre Bear Stearns, qui a cédé 29% depuis le 1er janvier, reculait de plus de 3% dans les échanges électroniques avant Bourse.