Le mois de novembre ne restera pas dans les annales ni de TF1 et de son nouveau dirigeant, Nonce Paolini, à la peine (après les départs du tandem Patrick Le Lay - Etienne Mougeotte) ni du groupe France Télévisions et de son patron, Patrick de Carolis, que l'on dit parfois sur la sellette.

Certes, les audiences de France 2 ont piqué du nez le mois dernier : -1,7 point d'une année sur l'autre avec une part de marché qui tombe à 17,8%. Et pas question de compter sur France 3 pour compenser, la chaîne des régions recule d'un point à 13,7%. A elles deux, elles représentent à peine plus que la seule TF1 avec ses 29,3% en recul de 0,9 point... qui passe pour la première fois sous la barre symbolique des 30% ! M6 connait la même érosion (-0,9 point) à 11,5%.

Un recul que les marchés ne jugent pas de la même façon. S'ils sanctionnent le titre TF1 en baisse de 2,80% à la clôture de la Bourse de Paris à 18,4 euros, ils sont tout aussi sévères à l'égard de M6 dont l'action a perdu 2,33% à 18,05 euros.

L'étude Médiamétrie fait apparaître que les concurrentes des chaînes généralistes classiques, longtemps en monopole grâce à l'hertzien, profitent ou sont la cause de la faiblesse constatée des grandes. Ces télés de la TNT (télévision numérique terrestre), du câble ou du satellite, ces chaînes régionales, étrangères, thématiques (musique, cinéma, sport...) gagnent 5,3 points au total et montent à 19,7% soit près d'un cinquième de l'audience globale.

Enfin, on reste toujours étonné par la statistique de durée moyenne d'écoute (et de visionnage) de la télévision en France par les personnes de 4 ans et plus : 3h42 en novembre, en progression (!) de trois minutes sur un an. Il est vrai qu'entre temps, la TNT a débarqué avec ses nouvelles offres.