Réforme du marché du travail : la plupart des syndicats soulignent des "avancées"

Seule la CGC se dit mécontente des résultats de cette négociation majeure qui doit aboutir d'ici la fin de l'année. Des dissensions au sein de la délégation patronale compliquent la recherche d'un accord sur la réforme du contrat de travail.

La négociation sur la réforme du marché du travail a progressé vendredi, mais de manière encore insuffisante aux yeux des syndicats, qui espèrent pouvoir déborder sur janvier si nécessaire pour aboutir à un accord. Au terme d'une douxième séance de discussions, qui a duré la journée au siège du Medef à Paris, les syndicats, sauf la CFE-CGC, ont salué des "avancées", même "floues", sur la sécurisation des salariés en cas de changement ou de rupture dans leur carrière. Le patronat espère pour sa part allonger la période d'essai du CDI et en faciliter les possibilités de rupture.

La négociation est compliquée par des désaccords au sein des organisations patronales, notamment sur la possibilité qui serait offerte au salarié d'emporter son quota d'heures de formation continue d'une entreprise à l'autre. La chef de file de la délégation patronale, Cathy Kopp (Medef), a estimé que le patronat avait fait "une avancée historique" en proposant qu'un salarié garde aux mêmes conditions sa couverture santé/prévoyance (mutuelles, complémentaires retraite) "six mois" après la fin de son contrat de travail. En matière de formation, elle a précisé que le patronat "étudiait" la manière dont un salarié pourrait conserver son droit individuel à la formation (DIF), alors que certains employeurs craignent de nouvelles dépenses.

Maryse Dumas (CGT) s'est félicitée que le patronat "affirme que tout salarié devrait pouvoir progresser d'au moins un niveau de qualification dans sa carrière" et trouvé "intéressante" l'idée d'une "période d'expérimentation mobilité" permettant à un salarié de revenir dans son entreprise si son nouvel emploi ne lui convient pas. Mais "la seule question est de savoir si le patronat s'entête sur des positions dogmatiques", a déclaré Maryse Dumas, demandant que disparaissent "les points durs que sont la rupture amiable du CDI et le CDI de projet".

A la CFDT, "on n'attend pas que ça disparaisse car on sait qu'il n'y aura pas d'accord qui ne ferait que reprendre des revendications syndicales pures et dures", selon Marcel Grignard. Gabrielle Simon (CFTC) a pointé "des avancées pas assez concrètes", trouvant que "le compte n'y était pas". Alain Lecanu (CFE-CGC) s'est dit "mécontent car rien ne bouge sur le contrat de travail". La réforme du CDI sera à nouveau vendredi au coeur des débats.

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