Un plan stratégique pour l'avenir du Beaujolais

Le sous-préfet de Villefranche-sur-Saone (Rhône), Bernard Guérin, a présenté ce vendredi le "plan stratégique pour l'avenir du Beaujolais", derrière lequel fait corps l'ensemble de la filière Beaujolais.

Le plan stratégique pour l'avenir du Beaujolais s'appuie en grande partie sur les propositions d'Alain Bollio, ingénieur général du génie rural et des eaux et forêts. Ce dernier a insisté sur le fait que les mesures d'élimination de productions excédentaires, d'environ 130.000 hectolitres par an, la baisse des rendements de 10 à 25% et les arrachages de 430 hectares de vigne en 2006 n'avaient pas suffi à enrayer le déclin du marché du Beaujolais, estimé à -20% en volume et -25% en prix.

Concrètement, ce plan agit sur quatre axes majeurs: la gestion de l'offre à travers une réflexion sur la hiérarchisation des vins, la mise en oeuvre de projets de diversification ou encore un engagement renforcé des vignerons vers plus de qualité. Le plan préconise en outre une réduction des coûts de production, actuellement supérieurs à 9.000 euros par hectare alors que la moyenne française est de 5.000 euros à l'hectare.

Alain Bollio a également souligné le fait qu'un tel objectif exige une modification des décrets régissant l'AOC (appellation d'origine contrôlée) Beaujolais en autorisant notamment la mécanisation des vendanges, la réduction des pieds de vigne par hectare, ainsi que le recours à des "arrachages temporaires" assortis d'un accompagnement financier. Enfin, il a conclu en rappelant qu'un gros travail autour de l'image du Beaujolais, notamment des vins de garde et des crûs, aiderait la filière, ainsi que des rapprochements possibles entre les dix-huit coopératives viticoles.

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