Exclusif : Gaz de France réclamerait une hausse des tarifs supérieure à 10% pour les entreprises

Le gazier tricolore serait sur le point de saisir le ministère de l'Economie et des Finances pour demander une augmentation des prix du gaz. Souhaitant, après dix-huit mois de gel, répercuter l'accroissement de ses coûts d'approvisionnement, il s'apprêterait à demander une hausse supérieure à 10% pour les entreprises et une augmentation inférieure à 8%, de l'ordre de 5 à 6%, pour les petits professionnels et les particuliers.

Gaz de France serait prêt à faire un effort dans le cadre du débat sur l'amélioration du pouvoir d'achat des Français. Mais il n'entend pas lâcher sur tout. Après dix-huit mois de gel des tarifs, le groupe s'apprêterait à saisir Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et des Finances, pour réclamer une hausse des prix du gaz. De sources concordantes, le groupe réclamerait une moindre hausse des prix sur les petits professionnels et les résidentiels, inférieure à 8% et comprise entre 5 et 6%. En revanche, pour les entreprises, Gaz de France espérerait une hausse supérieure à 10%. Interrogé par La Tribune, GDF se refuse au moindre commentaire concernant sa demande pour les entreprises. Et se contente de dire qu'il espère une hausse "inférieure à 10% pour les particuliers".

En vertu de la formule d'indexation de ses coûts d'approvisionnement sur le prix des hydrocarbures, Gaz de France souhaite en effet répercuter l'accroissement de ses coûts. Du moins pour couvrir son manque à gagner lié aux révisions tarifaires n'ayant pas eu lieu depuis dix-huit mois. Un manque à gagner que le gazier estime aujourd'hui à " 950 millions d'euros". Aussi, pour lui permettre de lisser davantage l'impact des hausses et des baisses des indices calculés sur le prix des hydrocarbures, Gaz de France travaillerait à l'élaboration d'une nouvelle formule, celle-là même qui permet de fixer les hausses tarifaires.

Le groupe souhaiterait ainsi intégrer de nouveaux indices dans le calcul de sa formule. Notamment en y intégrant les indices liés au contrats d'approvisionnement de long terme et aux contrats de court terme. Le groupe serait également favorable à une révision tous les trimestres.

Reste au gouvernement à trancher. Le président Nicolas Sarkozy n'ayant pas évoqué la piste d'un gel des tarifs mercredi dernier dans le cadre des mesures destinées à favoriser le pouvoir d'achat des Français, le principe d'une hausse semble d'ores et déjà acté tant à l'Elysée qu'à Bercy. D'autant plus que le gel des prix du gaz aurait un impact négatif sur le cours de Gaz de France. Or, une baisse du cours de GDF pourrait compliquer la fusion avec Suez. La parité de fusion a en effet déjà été fixée en septembre, à 22 actions Suez pour 21 GDF.

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