Tony Blair optimiste sur les chances d'une reprise des négociations à l'OMC

Le Premier ministre britannique pense que les pourparlers sur le cycle de Doha au sein de l'Organisation mondiale du commerce ont de bonnes chances de reprendre. La France est d'un autre avis mais sa position, même en Europe, paraît minoritaire. Une séance de négociation est prévue samedi à Davos, en marge du Forum économique mondial.

Le Premier ministre britannique était ce vendredi au Forum économique mondial de Davos. Venu pour parler de l'Afrique et du soutien qu'il faut apporter à ce continent, Tony Blair s'est d'abord montré optimiste sur les chances de parvenir à relancer les négociations sur le commerce mondial dans le cadre de ce qu'on appelle le cycle de Doha.

"Je pense qu'il y a une forte chance pour que les pourparlers reprennent", a-t-il déclaré faisant allusion aux discussions actuelles au sein de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce. Ces dernières sont dans l'impasse depuis de longs mois, notamment sur la question des subventions à l'agriculture, défendues en partie par l'Union européenne et par les Etats-Unis (mais de manière différente) alors qu'elles sont dénoncées par les pays en développement qui estiment que cela fausse la concurrence et les empêche de vendre leurs produits en Occident.

"La volonté politique est là. Il n'y a pas de raison substantielle de ne pas obtenir un accord", a estimé Tony Blair. Le Premier ministre britannique a ajouté qu'un échec aurait "un effet démoralisateur pour l'Afrique", à l'ouverture du débat consacré à l'aide au continent noir.

Plus tôt dans la journée, c'était le président brésilien Lula - le Brésil est le chef de file des pays en développement du G20 qui croisent le fer avec les nations développées sur ce dossier à l'OMC - qui avait appelé avec force à un tel accord commercial international, demandant des concessions aux pays riches pour y parvenir.

Les ministres du Commerce d'environ 25 pays membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se réunissent ce samedi à Davos pour tenter de relancer le processus devant aboutir à la réduction des barrières douanières.

Le camp européen y arrivera divisé car la France, défendant ses agriculteurs, refuse que l'Union européenne aille au delà des concessions déjà consenties. Et la ministre déléguée au commerce extérieure Christine Lagarde, met d'ailleurs en garde contre les rumeurs qui font état d'avancées attendues lors de cette réunion de samedi. Alors que la chancelière allemande Angela Merkel, qui assure actuellement la présidence de l'Union européenne, a, elle, lancé un appel mercredi à moins de protectionnisme en Europe et à la conclusion de cet accord à l'OMC.

De grands patrons internationaux, dont beaucoup d'Européens, réunis au sein de l'IBC, International Business Council, ont eux aussi appelé jeudi, depuis Davos, à une conclusion rapide du cycle de Doha par un accord à l'OMC.

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