L'économie américaine rebondit au deuxième trimestre

La croissance a gagné 3,4% au deuxième trimestre contre 0,6% durant les trois premiers mois de l'année. Dopé par la faiblesse du billet vert, le dynamisme des exportations a permis de compenser la faible consommation domestique.

Voilà qui devrait enfin calmer les marchés. La croissance américaine est repartie au deuxième trimestre de l'année pour afficher une hausse de 3,4% en rythme annuel contre 3,2% attendu par les économistes. Une nette amélioration par rapport au 0,6% de croissance du premier trimestre, qui s'explique par la vigueur des exportations, les dépenses du gouvernement et la construction commerciale.

Les dépenses de constructions commerciales ont progressé à un plus haut depuis treize ans, tandis que les entreprises ont continué de produire pour exporter en Asie et en Europe, où la demande a permis de compenser le recul de la consommation domestique américaine.

Le déficit commercial a de son côté reculé à 577,9 milliards de dollars sur le premier trimestre contre 612 milliards au trimestre précédent. En hausse de 3,7% durant les trois derniers mois de l'année, la consommation, qui compte pour 70% de l'économie, a en effet reculé à 1,3% au deuxième trimestre, plus faible recul depuis début 1995.

Mais tous les espoirs sont permis sur la reprise de la consommation au troisième trimestre : l'indice de confiance des consommateurs américains, calculé par l'université du Michigan, s'est affiché à 90,4 points en juillet contre 85,3 points en juin. Les analystes tablaient sur un indice à 91,5 points.

"C'est un solide rebond", commente Ellen Zenter, économiste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi, interrogé par l'agence Bloomberg à New-York. "Les exportations grimpent grâce au dynamisme de la croissance globale et la faiblesse du dollar", ajoute l'économiste.

Publié simultanément, l'indice d'inflation préféré de la Réserve fédérale a gagné 2,7% contre 4,2% au premier trimestre. C'est sa hausse la plus faible depuis quatre ans. Le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, évalue la zone de confort de l'inflation dans une fourchette comprise entre 1 et 2%.

Le ministère a également revu à la baisse la croissance sur l'ensemble des trois précédentes années, qui n'a été que de 3,2% en moyenne, soit 0,3 point de moins qu'estimé précédemment. Ainsi la croissance n'a atteint que 3,6% en 2004 (au lieu de 3,9%), puis 3,1% en 2005 (au lieu de 3,2%) et enfin 2,9% en 2006 (au lieu de 3,3%), selon ces chiffres qui révèlent un ralentissement progressif. Depuis la fin de la précédente récession, au troisième trimestre 2001, la croissance a atteint en moyenne 2,7%, soit moins que les 2,9% mesurés initialement, a souligné le ministère.

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