Nicolas Sarkozy distance Ségolène Royal de 10 points

Le dernier sondage CSA donne Nicolas Sarkozy vainqueur au deuxième tour avec 55% des voix contre 45% pour Ségolène Royal. Alors que la présidente du Medef Laurence Parisot s'inquiète de savoir où se trouve "la colonne recette" dans le programme des candidats, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly estime qu'au vu des profits des grandes entreprises françaises, il y a "du grain à moudre".

Depuis son investiture à l'UMP le 14 janvier, la popularité de Nicolas Sarkozy ne cesse de grimper. Selon un sondage CSA pour Le Parisien Aujourd'hui en France et i-Télé rendu public à la veille du week-end, le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle l'emporterait au second tour avec 55% des voix contre 45% à son adversaire socialiste Ségolène Royal. Nicolas Sarkozy gagne un point par rapport à un précédent sondage CSA réalisé le 12, où il était crédité de 54% contre 46% à Ségolène Royal. C'est la première fois qu'un sondage place la candidate PS à l'élection présidentielle aussi bas.

Le candidat UMP semble donc s'en tirer bien mieux sur le débat qui a animé la campagne ces derniers jours, à savoir le coût des programmes. Un sujet sur lequel la présidente du Medef Laurence Parisot n'est d'ailleurs pas restée silencieuse. Jugeant qu'il était "très bien d'avoir des dépenses" inscrites dans les programmes des candidats à a présidentielle, Laurence Parisot, interrogée hier samedi sur RTL, s'interrogeait néanmoins de savoir où était "la colonne recettes".

Pour la présidente de l'organisation patronale, "le problème c'est la croissance", et la question qui doit se poser est: "comment fait-on pour stimuler la croissance dans notre pays et comment fait-on notamment pour faire grossir le marché du travail? ". Si la France retrouve le plein-emploi, "du coup la colonne recettes, on saura la remplir et on se posera moins de questions sur les dépenses", a-t-elle conclu.

Autre sujet en vogue, à l'heure où les compagnies pétrolières présentent des profits record grâce au renchérissement des prix du pétrole, se pose la question de la juste allocation de ces ressources. Selon Laurence Parisot, la proposition de Ségolène Royal d'instaurer une taxe exceptionnelle sur les profits record enregistrés par Total "affaiblirait" celui-ci par rapport à ses concurrents, a estimé Laurence Parisot, pour qui ces profits doivent plutôt servir aux investissements du groupe pétrolier.

De son côté, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO), estime au contraire qu'il y a du "grain à moudre" au vu des résultats de Total, ou même de BNP. "Les augmentations de salaires ne sont pas à la hauteur des profits. (...) Dans les grandes entreprises, les bénéfices servent surtout au rachat d'actions, aux dividendes, à la croissance externe, et, de façon insuffisante, aux investissements".

Sur la proposition de Ségolène Royal de porter le Smic à 1.500 euros, il répond "souhaiter bien sûr que le Smic soit le plus élevé possible". "Mais il n'y a pas que le Smic, de nombreux salariés gagnent à peine plus, avec dix ans d'ancienneté", ajoute-t-il. "Pour redresser l'ensemble des grilles, nous demandons que le Smic ne soit plus réévalué au 1er juillet mais au 1er mars de chaque année", pour permettre "de négocier avant l'été".

La proposition de Nicolas Sarkozy de détaxer les heures supplémentaires n'a pas sa faveur, "tout simplement parce que les salariés ne choisissent pas leur durée de travail". "Si je veux faire des heures supplémentaires pour m'acheter une voiture, le patron me répondra que c'est fonction de l'activité de l'entreprise. Le slogan "travailler plus pour gagner plus", je n'y crois pas", ajoute-t-il.

Enfin, interrogé par Le Parisien, Bernard Tapie s'est de son côté inquiété de la tournure que prenait la campagne de Ségolène Royal. Selon lui, si la candidate de se résout pas à "changer" et écouter les autres, la gauche court au drame.

Au 1er tour, le président de l'UMP arrive également en tête à 33% d'intentions de vote, comme dans le sondage précédent. Ségolène Royal gagne un point à 27%. Jean-Marie Le Pen arrive en troisième position avec 14% d'intentions de vote, François Bayrou gagne un point à 13%. Aucun autre candidat n'atteint les 5%. Olivier Besancenot est à 3%, José Bové à 2%, comme Marie-George Buffet et Philippe de Villiers. Viennent ensuite trois candidats à 1%: Arlette Laguiller, Dominique Voyne et Frédéric Nihous. Nicolas Dupont-Aignan et Corinne Lepage sont à 0,5%. Gérard Schivardi n'atteint pas cette limite. Enfin, un chiffre fort à deux mois des élections, 27% des sondés affirment avoir l'intention de s'abstenir ou de voter blanc ou nul.

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