Trichet appelle les marchés à garder leur calme, malgré une réappréciation des risques

Les marchés doivent "garder leur calme", car la situation "se normalise" sur les marchés monétaires, malgré une "réappréciation des risques". Le président de la BCE Jean-Claude Trichet a-t-il trouvé la bonne formule pour rassurer les marchés en ce début d'après-midi ? Après avoir injecté plus de 200 milliards d'euros depuis la semaine dernière pour remédier à la pénurie de liquidité liée à la crise du crédit, la Banque centrale européenne (BCE) ne s'est pas s'arrêtée là. Bien qu'elle estime que les conditions sur le marché sont désormais "proches de la normale", l'institution a annoncé ce matin avoir de nouveau injecté 7,7 milliards d'euros supplémentaires."La BCE note que les conditions sur le marché monétaire sont proches de la normale. Néanmoins, cette nouvelle opération (...) devrait permettre de couvrir les besoins restants en liquidités d'ici demain", a commenté la banque centrale. Les banques de la zone euro ont pu emprunter de l'argent à la BCE sous la forme d'un "appel d'offre rapide", sur un jour."Nous avons fourni en particulier les liquidités nécessaires pour permettre un fonctionnement normal du marché monétaire", a déclaré le président de la BCE en début d'après-midi. "Nous vivons une période de nervosité sur les marchés, une période au cours de laquelle nous observons une volatilité grandissante sur de nombreux marchés et une réappréciation des risques significative", estime-t-il. Le président de la BCE appelle les investisseurs à "garder leur calme", une attitude qui, selon lui, a aidé au retour à la normale ces derniers jours.La BCE a injecté depuis la semaine dernière plus de 200 milliards d'euros dans le circuit monétaire de la zone euro pour remédier à une pénurie subite de liquidités et permettre aux banques de faire face à leurs obligations. Il s'agit d'un record historique: au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, elle avait injecté environ 110 milliards d'euros.La crise du crédit immobilier à risques aux Etats-Unis ou "subprime" s'est propagée au marché interbancaire en zone euro. Les banques ne se font plus confiance et refusent de se prêter mutuellement de l'argent, réduisant le volume de liquidités en circulation sur le marché.Le message délivré aujourd'hui par la BCE est ambivalent parce qu'il se veut à la fois rassurant sur l'état des marchés, tout en indiquant par son geste que tout n'est pas vraiment rentré dans l'ordre. Mais cet afflux de liquidité est également assez contradictoire avec la ligne directrice de politique monétaire de la BCE, qui continue inexorablement à durcir les conditions de crédit dans la zone euro.
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