Un quart des sociétés du CAC 40 ont mis en place des "parachutes dorés"

Un quart des sociétés du CAC 40 prévoit de verser des "parachutes dorés" à leurs dirigeants selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Investorsight et publiée par "Le Monde" dans l'édition datée de dimanche et lundi. En tête de liste: Pat Russo et Gilles Pélisson avec des indemnités de départ de 6 millions d'euros.

Un quart des sociétés du CAC 40 prévoit de verser des "parachutes dorés" à leurs dirigeants selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Investorsight et publiée par "Le Monde" dans l'édition datée de dimanche et lundi. Dernier exemple en date : Alcalel-Lucent dont l'assemblée générale a approuvé vendredi le versement d'une indemnité de départ pouvant atteindre 6 millions d'euros à sa directrice générale, Pat Russo.

Cette dernière rejoint Gilles Pélisson, directeur général du groupe Accord, en tête de liste des plus gros "parachutes dorés". Suivent José-Luis Duran chez Carrefour (5,8 millions d'euros), Benoît Potier chez Air liquide (5,6 millions d'euros) et Christophe de Margerie chez Total (5,4 millions d'euros). Des montant théoriques qui correspondent à la somme maximale que ces dirigeants toucheraient en ayant atteint les critères de performances requis.

En effet, depuis la loi TEPA (travail, emploi et pouvoir d'achat) d'août 2007, ces indemnités de départs doivent être subordonnées au respect de critère de performance au sein de l'entreprise. Les actionnaires d'Alcatel-Lucent ont ainsi conditionné la partie variable des indemnités de Pat Russo à la réalisation d'au moins 90% des objectifs de performance relatifs aux revenus du groupe ou à 75% des objectifs de performance relatifs au résultat opérationnel.

La loi TEPA exige également plus de transparence sur les montants versés. L'étude d'Investorsight salue "un premier effort de transparence" mais souligne que si "les actionnaires s'interrogent sur les montants (...) cela ne se traduit pas dans leur vote". La transparence n'est cependant pas totale: il existe d'autres façons de dédommager un patron remercié, comme par exemple, les clauses de non-concurrence ou les "retraites chapeau". En 2004, l'ancien PDG de Carrefour, Daniel Bernard, avait touché 29 millions d'euros dans ce cadre.

Cette nouvelle étude ne manquera pas d'être commentée et d'alimenter la polémique sur la rémunération des grands patrons. Selon une enquête du magazine l'Expansion, les revenus des dirigeants du CAC 40 ont bondi de 58% en 2007. En hausse de 4 millions d'euros en moyenne, grâce notamment aux profits tirés par la levée de leurs stock-options. Ces 40 dirigeants auraient ainsi perçus l'an passé le montant record de 161 millions d'euros, en accumulant toutes leurs rémunérations (salaire de base, bonus, gain encaissé sur les stock-options, dividendes perçus et jetons de présence dans les conseils d'administration).

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