Ce sont de bonnes surprises qui sont tombées ce mercredi pour l'économie américaine. L'activité dans les services (80% de l'activité économique du pays) était en croissance pour le deuxième mois consécutif en mai, selon l'indice ISM des directeurs d'achat du secteur publié ce mercredi, qui s'est établi à 51,7 le mois dernier contre 52 en avril, et un niveau en-dessous de 50 au cours des trois premiers mois de l'année. Au-dessus de 50, l'indice est en zone d'expansion. Les économistes attendaient en moyenne un indice entre 49,6 et 51 pour mai.

Dans le détail, le sous-indice des prises de commandes est passé de à 50,1 à 53,6 tandis que celui de l'emploi est repassé sous la barre de 50, à 48,7, après 50,8 en avril, ce qui montre un déficit net de créations de postes. L'indice des prix a pour sa part bondi de 72,1 à 77, son niveau le plus élevé depuis septembre 2005.

Ensuite, sur le front de l'emploi, l'enquête ADP révèle que le secteur privé a créé contre toute attente 40.000 emplois en mai aux Etats-Unis. Un chiffre inattendu alors que les analystes prévoyaient pour leur part 30.000 pertes d'emplois en moyenne dans le secteur.

Autre élément favorable, les chiffres d'avril ont été revus à la hausse avec 13.000 créations d'emplois, contre 10.000 en première estimation. Toujours sur le front de l'emploi, il faut noter également que l'on attend ce jeudi les demandes hebdomadaires d'allocation de chômage aux Etats-Unis, et surtout vendredi, les statistiques de l'emploi pour mai. Les analystes tablent sur 60.000 pertes d'emplois, à la fois dans le privé et le public, contre 20.000 en avril.

L'autre bonne nouvelle du jour vient de la productivité qui a été révisée à la hausse pour le premier trimestre. Selon le département du Travail, les gains de productivité ont atteint aux Etats-Unis un niveau de progression de 2,6% en rythme annuel au lieu de 2,2% annoncé précédemment, en raison d'une production plus forte que prévu.

Ce sont les gains les plus forts enregistrés depuis le troisième trimestre 2007, et une bonne surprise pour les analystes qui tablaient sur 2,5% seulement.

Le coût du travail a pour sa part été laissé inchangé, en hausse de 2,2% au premier trimestre, mais le ministère a procédé à une forte révision pour le trimestre précédent, à +4,7% au lieu de +2,8% annoncé initialement.

Dans le secteur industriel en revanche, la progression de la productivité a été révisée à la baisse à 3,6% au lieu de 4,1%, après une hausse de 4,2% au trimestre précédent. En effet la production a beaucoup plus baissé que prévu (-1,2% au lieu de -0,3%) face à une baisse des heures travaillées elle aussi plus marquée (-4,7% au lieu de -4,2%). Le coût du travail a pour sa part été révisé en nette hausse, à +4,2% au lieu de +2,5% dans le secteur industriel.