Le bénéfice net du deuxième trimestre (janvier-mars) du groupe sidérurgique ThyssenKrupp a atteint 502 millions d'euros, contre 244 millions d'euros l'année passée sur la période. Ce résultat est dû principalement à l'effet de charges exceptionnelles l'an passé, entre autres le paiement par le groupe d'une amende, et d'une moindre pression fiscale.

Mais même le bénéfice imposable, étalon de mesure de la performance de ThyssenKrupp, a grimpé de 30% à 742 millions d'euros. Ce qui fait dire au groupe qu'il a "maintenu le cap" malgré des conditions difficiles: le net coup de frein à la croissance américaine commence à se faire sentir sur ses activités outre-Atlantique, et les prix élevés des matières premières, notamment du minerai de fer, "pèsent plus qu'attendu".

"En raison de la structure des contrats cette année, les prix en forte hausse des matières premières ne peuvent pas être passés dans leur totalité à nos clients", déplore le groupe dans un communiqué. Résultat, les activités dans l'acier, qui représentent 40% du chiffre d'affaires du groupe, accusent le coup. Dans les deux divisions acier ("acier" et "acier inoxydable"), le bénéfice imposable a chuté de 43% sur le trimestre, et a même été divisé par plus de 7 dans le segment des inoxydables.

Dans les mois à venir, la société s'attend en outre à ce que les importations en dollars, favorisées par la faiblesse de la devise américaine, pèsent sur les prix sur ce marché. ThyssenKrupp, qui fabrique aussi des ascenceurs et des sous-marins, et fournit des services technologiques, table toujours sur un bénéfice imposable de 3 milliards d'euros pour l'exercice qui court jusqu'à fin septembre, hors coûts liés à la construction de nouveaux sites de production, au Brésil et aux Etats-Unis.