C'est ce que les spécialistes appellent une belle vente classique. Belle, car sans être prestigieuse, on y trouve de nombreux objets de qualité, classique car elle propose des pièces diverses mais d'époque.

L'étude lilloise Mercier profite du pont de début mai pour attirer les professionnels - nombreux dans ces ventes - et particuliers amateurs de commodes marquetées, de secrétaires à cylindre, de lustres corbeille ou de tapisseries d'Aubusson. Parmi les plus lots les plus notables, une table de salon en placage de bois de rose estampillée J.F. Oeben, époque transition estimée 32.000 euros, une série de huit toiles de l'école italienne du XVIII ème (30.000 euros), une pendule à poser époque Louis XV (12.000) ou un panneau de chêne "Moïse sauvé des eaux" daté de 1623 signé M. Van Unterbroeck (28.000)

La plupart des autres lots sont nettement plus abordables, car la mode actuelle vouée au design et au contemporain délaisse tout ce qui est classique et non estampillé. On peut donc faire d'intéressantes affaires. Ainsi, plusieurs tableaux des écoles françaises, flamandes, espagnoles de la fin du XVIIème et du XVIIIème sont estimés entre 2 et 5.000 euros, des fauteuils, bergères et tabourets du XVIIIème devraient être adjugés entre 750 et 3.000 euros ou des bureaux Mazarin, des vitrines Louis XVI ou des miroirs chantournés en bois sculpté et doré entre 1.000 et 3.500 euros. Parmi les pièces dont l'estimation semble particulièrement basse, on peut signaler un fauteuil à dossier plat à la Reine, estampille de Boulard, époque Louis XV (2.000 euros), un bonheur du jour en placage d'acajou, estampille de Fidelys Schei, reçu maître en 1777 (4.500 euros), un miroir à pare closes en bois sculpté et doré, époque Régence (3.000 euros), ou une petite table cabaret en placage de bois de rose estampillée J.M. Chevallier, époque Louis XV (2.000 euros).

Le 4 mai (11 et 14h30), 14 rue des Jardins, 59000 Lille, renseignements www.mercier.com